A lemur in a Canadian roadside zoo

N’importe qui peut posséder un zoo en Ontario

Blog

Par

Joignez-vous à nous pour demander au gouvernement de l’Ontario de renforcer les réglementations provinciales, d’assurer une mise en œuvre efficace de celles-ci et de faire de cette année la dernière année pour les zoos amateurs.

L’Ontario est bon dernier par rapport aux autres provinces canadiennes pour ce qui est de l’absence de mécanisme provincial de délivrance de permis pour les zoos, de permis pour la détention d’espèces non indigènes, de normes de sécurité publique et d’obligation d’assurance responsabilité civile pour les exploitants et exploitantes de zoos.

« En Ontario, il n’est pas nécessaire d’avoir une expertise, une raison ou un permis pour exploiter un zoo ou acheter des animaux dangereux comme un tigre ou un lion, explique Michèle Hamers, responsable des campagnes sur la faune sauvage de Protection mondiale des animaux. C’est la raison pour laquelle l’Ontario se classe en queue de peloton et que nous travaillons avec le gouvernement pour remédier à la situation une fois pour toutes. Nous poussons la province à mettre en œuvre ce que d’autres provinces comme l’Alberta et le Québec ont déjà fait. Nous voulons instaurer un mécanisme de délivrance de permis obligatoire pour les zoos à l’échelle de la province, et des normes pertinentes et applicables pour protéger le bien-être des animaux ainsi que la santé et la sécurité publiques. »

Selon nos dernières estimations, en comptant aussi bien les sites connus que les petites exploitations situées dans des arrière-cours, mais en excluant les collections d’animaux sauvages privées et connues, il existerait une trentaine de zoos amateurs en Ontario. L’Ontario compte le plus grand nombre de zoos amateurs au Canada, et pourtant, il n’existe aucun suivi du nombre de ces installations ni des types d’animaux qu’elles abritent. Et ce, bien que des milliers d’animaux sauvages souvent extrêmement dangereux soient détenus dans ces installations à des fins de divertissement, dans des conditions qui mettent souvent les animaux et le public en danger.

Les récents décès d’animaux survenus au Marineland, dont l’orque Kiska, et l’ouverture de Reptilia à London en dépit d’un règlement interdisant l’exposition d’un grand nombre de leurs espèces ne constituent que quelques exemples qui montrent à quel point le système est défaillant en Ontario.

Nos travaux en cours ont incité la province à lancer des enquêtes dans ces établissements, mais il faut mettre un terme une fois pour toutes à ce système disparate, où le non-respect des règles fait figure de norme.

C’est pourquoi nous demandons à tous les partis politiques de s’unir pour adopter des changements législatifs importants et mettre fin à la culture de non-conformité en faisant de cette année la dernière année pour les zoos amateurs de la province.

L’adoption de la Loi de 2019 sur les services provinciaux visant le bien-être des animaux a été un pas dans la bonne direction, mais le gouvernement n’a pris aucune mesure pour combler les lacunes réglementaires importantes qui subsistent en matière de bien-être et de sécurité autour des animaux sauvages gardés en captivité dans la province.

Le zoo de Toronto, l’Association des directeurs généraux, secrétaires et trésoriers municipaux de l’Ontario (ASTMO) et la Municipal Law Enforcement Officers Association (MLEOA) ont joint leurs efforts à ceux déployés par Protection mondiale des animaux pour faire évoluer le système défaillant de l’Ontario.

« Bien que la Loi de 2019 sur les services provinciaux visant le bien-être des animaux ait pris des mesures importantes, beaucoup trop d’animaux exotiques sont encore détenus dans des conditions sous-optimales dans des propriétés privées et dans des zoos amateurs non accrédités au sein de notre province », a déclaré Dolf DeJong, directeur général du zoo de Toronto. L’Ontario n’interdit que la possession de certaines espèces indigènes, mais la réglementation de milliers d’autres espèces sauvages non indigènes, dont les tigres, les lions et les serpents venimeux, a été déléguée aux municipalités, ce qui a donné lieu à un ensemble disparate de réglementations. On estime qu’environ 50 % des municipalités de la province n’interdisent pas la possession d’animaux sauvages.

« Les municipalités de l’Ontario ont continué à faire face à des défis dans la gestion des animaux exotiques non réglementés et à la présence de “zoos amateurs” qui ont posé des risques de sécurité pour le public et les personnes chargées de faire appliquer la loi. Nous encourageons la province à mettre en place un mécanisme de délivrance de permis obligatoire et à prendre des mesures pour réduire les risques opérationnels, financiers et juridiques pour le secteur municipal », a déclaré Elana Arthurs, directrice générale de l’administration du canton de Douro-Dummer et présidente de l’Association des directeurs généraux, secrétaires et trésoriers municipaux de l’Ontario (ASTMO).

« Afin d’assurer la sécurité du public et de réduire les risques auxquels sont confrontées les personnes chargées de faire appliquer la loi, qui sont souvent appelées à répondre à des préoccupations concernant les animaux exotiques, la Municipal Law Enforcement Officers Association soutient Protection mondiale des animaux dans son plaidoyer en faveur de l’élaboration d’un cadre provincial visant à créer une approche uniforme de la réglementation et de l’application de la loi concernant la détention des animaux exotiques et les zoos amateurs », a ajouté Doug Godfrey, président de la Municipal Law Enforcement Officers Association.

Protection mondiale des animaux fait campagne depuis plus de cinquante ans pour pousser tous les échelons de gouvernement à créer des réglementations plus strictes en ce qui concerne le bien-être animal. Ce renforcement législatif consisterait notamment à interdire la possession privée d’animaux sauvages et à adopter des réglementations qui entraîneraient la disparition progressive des zoos amateurs, en ne conservant que les installations qui peuvent répondre aux normes les plus strictes en matière de bien-être animal et de sécurité publique.

Dénoncez la situation des animaux sauvages captifs dans des zoos amateurs dégradants

Joignez-vous à nous pour dénoncer la situation des animaux sauvages gardés en captivité en Ontario. Montrez au Solliciteur général de l’Ontario que la population canadienne est préoccupée par la situation et exhortez-le à agir.

Envoyez une lettre électronique au Solliciteur général de l’Ontario dès aujourd’hui!

Act now

Plus d'informations sur