Les substituts laitiers : une solution pour réduire la consommation de lait pour le bien-être animal

Le 10 avril 2023, quelque 18 000 vaches périssent dans l’explosion qui dévaste une ferme laitière du Texas. Malheureusement, cette catastrophe est loin d’être un incident isolé. Loin d’être rares, les incendies de grange représentent une grave menace au bien-être des animaux d’élevage. Selon des données récentes, plus de 2,99 millions d’animaux de ferme ont péri dans des incendies de grange entre 2018 et 2021, rien qu’aux États-Unis. Au Canada, au moins 740 000 animaux d’élevage sont morts dans des incendies de grange entre 2015 et 2019.

Ces tragédies font ressortir l’urgence de réformer le système d’élevage intensif et de mettre fin aux fermes-usines. Dans les grandes fermes industrielles, un seul incendie peut tuer plus d’animaux en une journée que la somme des incendies survenant dans les petites exploitations familiales au cours d’une année. Pour améliorer de façon notable le bien-être animal et réduire le nombre d’animaux tués de manière aussi horrible, nous devons nous attaquer aux systèmes dont l’incidence est la plus néfaste : les fermes-usines.

Réduire notre dépendance à l’égard de l’agriculture industrielle est une mesure simple et efficace qui retentit positivement sur le bien-être des animaux et sur l’environnement. En choisissant des substituts laitiers d’origine végétale, nous pouvons réduire la demande d’une agriculture intensive et promouvoir un avenir plus durable et plus soucieux de la nature. Le 1^er juin, la Journée mondiale du lait, est propice pour prendre position en faveur des substituts laitiers d’origine végétale.

Les conditions cruelles de l’élevage industriel

Les vaches laitières élevées de manière intensive endurent des conditions misérables : soumises au confinement, elles n’ont pas accès aux pâturages et sont séparées de leur veau dès la naissance ou peu après. Ces conditions engendrent du stress et donnent lieu à des blessures et à des maladies qui nuisent à la qualité de vie de ces animaux.

Photo : Andrew Skowron / We Animals Media 

L’élevage intensif non seulement est dommageable pour les vaches, mais aussi pour l’environnement. La production laitière contribue de façon non négligeable à l’émission de gaz à effet de serre, à la déforestation et à la pollution de l’eau, exacerbant ainsi la crise environnementale que nous vivons.

Le coût environnemental de l’industrie laitière

L’industrie laitière émet de grandes quantités de méthane, un puissant gaz à effet de serre à l’origine du changement climatique. La production laitière exige de grandes quantités d’eau, de terres agricoles et de nourriture pour le bétail. Ces composantes de l’empreinte environnementale auraient des conséquences délétères sur l’environnement, comme la déforestation et la pénurie d’eau.

L’élevage industriel est responsable de 14,5 % des émissions globales de gaz à effet de serre, l’une des principales sources de gaz à effet de serre (GES). L’élevage constitue la principale source de méthane, de dioxydes de carbone et d’oxydes nitreux, les trois plus importants gaz à effet de serre. Sans une réduction draconienne de la consommation d’aliments de source animale, l’agriculture grugera la majorité du budget carbone mondial nécessaire pour maintenir l’augmentation des températures mondiales en deçà de 2 °C d’ici 2050.

Les substituts laitiers

Heureusement, il existe de nombreux substituts laitiers délicieux, produits sans cruauté envers les animaux. L’empreinte environnementale des boissons végétales, comme les boissons de soja, d’amande, d’avoine, de riz et de coco, est bien moindre que celle du lait d’origine animale. La production des substituts laitiers requiert moins de ressources, sans compter que ces boissons sont souvent enrichies de vitamines et de minéraux essentiels à une saine alimentation.

Les substituts laitiers d’origine végétale présentent un plus faible taux d’émission de gaz à effet de serre comparativement au lait de vache. La production laitière implique la production de nourriture destinée aux vaches, la fermentation entérique des vaches (émissions de méthane provenant de la digestion), la gestion du fumier, ainsi que la transformation et le transport des produits laitiers. Chaque étape de cette production contribue aux émissions globales de gaz à effet de serre.

Graphique : comparaison des empreintes environnementales de divers produits laitiers et boissons végétales. (Source : Our World in Data, en anglais seulement) 

L’empreinte carbone des substituts laitiers végétaux est bien moindre. Non seulement leur production requiert moins de ressources (moins de terres agricoles, moins d’eau), leur transformation et leur transport sont moins énergivores comparativement à la production laitière (le graphique ci-après permet de visualiser les différences notables d’empreinte environnementale entre le lait de vache et les boissons végétales).

En choisissant un substitut laitier d’origine végétale, nous contribuons à réduire la demande en lait et à améliorer le bien-être des vaches et d’autres animaux d’élevage.

Privilégiez les boissons végétales lors de la Journée mondiale du lait et... à l’année

L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a déclaré le 1er juin Journée mondiale du lait pour souligner l’importance du lait à titre d’aliment universel. En cette journée, réfléchissons aux répercussions de notre consommation de lait sur le bien-être des animaux et sur l’environnement. En choisissant des substituts laitiers d’origine végétale, nous pouvons changer le cours des choses non seulement ce jour-là, mais tous les jours.

Les substituts laitiers d’origine végétale se révèlent un choix délicieux, écologique qui n’implique aucune cruauté animale. Ces boissons végétales sont une option plus écoresponsable que le lait d’origine animale. Faites comme nous! Accordez la priorité au bien-être des animaux, à la durabilité et à votre santé en les consommant. Adoptez ce comportement pas seulement lors de la Journée mondiale du lait, mais à l’année! Ensemble, nous pouvons créer un avenir plus respectueux de la nature et plus durable.