Les animaux sauvages d’Afrique qui souffrent le plus du commerce mondial d’espèces sauvages

04/10/2019

La demande internationale en animaux iconiques d’Afrique cause une énorme souffrance à des centaines de milliers d’animaux et menace leur survie.

Ce commerce d’animaux a beau être légal, il n’est pas acceptable. Il s’agit d’animaux sauvages et non de marchandises.

Grand 5 et petit 5

L’Afrique est un trésor de biodiversité : une faune sauvage en grand danger.

Selon notre rapport, Exploiting Africa’s wildlife – the ‘Big 5’ and ‘Little 5’ (anglais), environ 2,7 millions d’animaux ont fait l’objet d’un commerce international légal entre 2011 et 2015.

Le rapport fait référence aux cinq principales « grandes » et « petites » espèces, sauvages ou d’élevage commercial, vendues pour leur peau et comme animaux de compagnie.

Les 5 grandes espèces les plus vendues légalement pour leur peau sont :

  • le crocodile du Nil
  • l’otarie à fourrure
  • le zèbre de montagne
  • l’éléphant d’Afrique
  • l’hippopotame commun

Les 5 petites espèces les plus vendues légalement comme animaux de compagnie sont :

  • le python royal
  • le perroquet jaco
  • le scorpion empereur
  • la tortue léopard
  • le varan des savanes

Découvrez notre lutte contre le cruel commerce des animaux exotiques.

Une cruauté légalisée

Ce rapport fait un constat troublant : tout ceci est parfaitement légal :

  • Entre 2011 et 2015, des crocodiles du Nil sont nés en élevage intensif pour être abattus et écorchés pour leur cuir, à raison de plus de 189 000 peaux exportées par année
  • Des milliers de bébés otaries à fourrure sont rassemblés, matraqués et étouffés chaque année en Namibie. Les adultes sont abattus, matraqués ou même écorchés vifs
  • Les éléphants sauvages sont abattus pour leur ivoire et leur peau. En raison de leur taille, rien ne leur garantit une mort douce: une balle qui rate sa cible peut causer une longue agonie
  • Les pythons royaux vivants sont les plus vendus : plus d’un demi-million sont exportés entre 2011 et 2015. La plupart sont expédiés aux États-Unis pour aboutir dans un aquarium
  • Les jacos sont exportés par milliers comme animaux exotiques de compagnie, dont un total de 289 006 individus exportés entre 2011 et 2015. Ils souffrent énormément durant la capture, le transport et en captivité

Découvrez le succès de notre pétition pour les jacos.

Les animaux sauvages ont leur place dans la nature et non dans les produits de consommation

Voici ce qu’en dit Neil D’Cruze, notre conseiller mondial pour la faune :

« Ce commerce d’animaux a beau être légal, il n’est pas acceptable. Il s’agit d’animaux sauvages et non de marchandises.

Comment en sommes-nous arrivés à exporter et à exploiter cupidement les animaux pour notre plaisir personnel? »

Et voici ce que suggère Tennyson Williams, notre directeur Afrique :

« La faune et la flore typiques d’Afrique sont devenues des objets, exploités pour le profit, sans égard au bien-être ou à la conservation. On peut faire mieux!

« Nous, de la communauté mondiale et des nations africaines, pouvons choisir d’agir comme gardiens de la faune ou de laisser cette exploitation cruelle se poursuivre jusqu’au point de non-retour. »

Pour en savoir plus: Partout au monde, nous veillons à protéger et à sauver les animaux sauvages, et à les laisser vivre en paix, à l’état sauvage.