A dairy cow being transported to slaughter

Les derniers jours d’une vache laitière

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Le voyage d’une vache laitière vers son abattage est long et misérable. La souffrance vécue par les vaches laitières dans les derniers jours de leur vie est l’un des problèmes de l’industrie laitière les plus ignorés.

Chaque année, environ 32 % de la population actuelle de vaches laitières est « écartée » (éliminée) et envoyée à l’abattage. Voici un compte-rendu de leurs derniers jours : 

Les derniers jours à la ferme 

Une fois que les vaches laitières cessent de produire assez de lait pour être profitables ou qu’elles sont trop malades ou blessées, elles sont écartées du cheptel laitier et envoyées à l’abattage. Ces vaches sont envoyées aux enchères pour être vendues (l’avenue la plus commune) ou expédiées directement à l’abattage. Beaucoup de vaches quittent la ferme avec des problèmes de santé comme une boiterie (des problèmes aux pattes et aux pieds), une mastite (une douloureuse infection au pis), de la maigreur, de l’émaciation ou un mauvais état de santé général.  

Un long voyage vers l’encan 

Comme les options d’abattage local sont limitées au Canada, ces vaches laitières doivent parcourir de longues distances pour atteindre leur ultime destination. Les vaches laitières passent en moyenne 3,5 jours dans le système (voyageant de la ferme vers le ou les sites d’enchères, puis jusqu’à l’abattoir), mais certaines d’entre elles peuvent y rester jusqu’à 7 ou même 10 jours.  

Des études ont découvert des vaches laitières de Terre-Neuve abattues en Ontario, à 2 500 km de là, et des vaches du Québec dans des abattoirs de la Colombie-Britannique, à une distance de 4 500 km! Beaucoup de vaches sont aussi envoyées dans des abattoirs aux États-Unis.

Transport routes of culled cows in Canada (red arrows) and from Canada to the U.S. (grey arrows).

Routes de transport des vaches laitières au Canada (flèches rouges) et du Canada vers les États-Unis (flèches grises). Données provenant de notre rapport Milking the Cow (en anglais seulement).

Le transport est un moment particulièrement stressant pour tous les bovins, peu importe leur état de santé. Pour ces vaches laitières fragiles, ce long parcours mène souvent à une détérioration de leur état. 

Le stress du site des enchères 

Une fois arrivées sur le site des enchères, elles vivront de nombreux stress, comme ceux d’être mêlées à des animaux inconnus, d’être manipulées par des personnes inconnues et de souffrir sans nourriture, sans eau et sans traite. 

À ce stade, beaucoup des vaches sont en mauvaise santé. De nombreuses études ont rapporté un taux élevé, soit plus de 20 %, de vaches laitières souffrant de problèmes de santé. 

La vente et le parcours vers l’abattoir 

L’état de santé des vaches réformées déjà atteintes de maladies ou de blessures douloureuses qui sont expédiées sur de longues distances vers l’abattage est susceptible de se dégrader davantage, car elles ne reçoivent durant cette période ni soin ni traitement.  

Photo : Louise Jorgensen / Animal Sentience Project / We Animals Media 

L’arrivée à l’abattoir 

Les rapports d’inspection gouvernementale montrent qu’à leur arrivée à l’abattoir, de nombreuses vaches sont trop malades ou blessées pour se tenir debout (« à terre »), émaciées (maigres) ou présentent une boiterie grave, entre autres problèmes.  

Vous pouvez nous aider à mettre un terme aux souffrances des animaux  

L’une des meilleures façons d’aider les vaches laitières et les autres animaux d’élevage est de réduire votre consommation de viande et de produits laitiers. Ce faisant, vous favoriserez la transition vers un système alimentaire plus humain et plus durable.  

Vous ne savez pas par où commencer? Procurez-vous notre guide d’achats humains pour déchiffrer l’étiquetage alimentaire et faire des choix empreints de compassion.  

Malheureusement, des animaux souffrent dans des fermes-usines de tout le Canada. Vous pouvez contribuer à mettre fin à cette souffrance inutile en signant notre pétition adressée au gouvernement fédéral pour exiger un moratoire empêchant la création de nouvelles fermes-usines au Canada.   

En réduisant le nombre de fermes-usines au Canada, nous permettrons à davantage d’animaux de s’épanouir et de mener la vie heureuse et naturelle qu’ils méritent.   

Passez à l’action

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