La COP28 omet d’aborder la question de l’agriculture animale
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Dans un contexte où la conférence de l’Organisation des Nations Unies sur les changements climatiques, la COP28, arrive à son terme, Protection mondiale des animaux Canada reconnaît les progrès réalisés par les pays qui se sont engagés à abandonner les combustibles fossiles, mais souligne une omission importante : l’absence d’engagement à transformer notre système alimentaire, en particulier en ce qui concerne le rôle de l’agriculture industrielle dans les changements climatiques.
La COP28 omet d’aborder la question de l’agriculture animale
Dans un contexte où la conférence de l’Organisation des Nations Unies sur les changements climatiques, la COP28, arrive à son terme, Protection mondiale des animaux Canada reconnaît les progrès réalisés par les pays qui se sont engagés à abandonner les combustibles fossiles, mais souligne une omission importante : l’absence d’engagement à transformer notre système alimentaire, en particulier en ce qui concerne le rôle de l’agriculture industrielle dans les changements climatiques.
Les engagements et les lacunes de la COP28
La COP28 a réalisé des progrès notables dans deux domaines clés : des engagements importants ont été pris en faveur des énergies renouvelables, et un large soutien mondial a été apporté à l’agriculture durable, ce qui est essentiel pour renforcer la sécurité alimentaire. Pourtant, à la clôture du sommet, le silence des pays membres concernant les effets considérables de l’agriculture industrielle sur les changements climatiques n’est pas passé inaperçu.
Rôle et responsabilités du Canada
Lynn Kavanagh, responsable de notre campagne agricole, souligne que « la déclaration du sommet fait mention des systèmes alimentaires durables et résilients, mais omet de préconiser l’utilisation de ces systèmes comme outil d’atténuation des changements climatiques ». Cette transition joue un rôle crucial pour permettre au Canada d’atteindre les objectifs climatiques fixés par l’Accord de Paris. Nos recherches indiquent qu’une diminution de la consommation de viande au Canada pourrait réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre, une étape nécessaire pour atteindre nos objectifs climatiques à l’horizon 2030.
L’urgence d’adopter des systèmes alimentaires durables
Au niveau mondial, l’agriculture animale est responsable d’une part importante des émissions de gaz à effet de serre, soit entre 25 et 34 %, l’agriculture industrielle y contribuant de manière substantielle. Si l’on ne s’attaque pas à ce problème, il sera de plus en plus difficile de respecter la limite de 1,5 °C pour l’augmentation de la température mondiale.
Rien qu’au Canada, une étude menée par Navius à la demande de Protection mondiale des animaux révèle que les secteurs agricoles du pays produisent 91 mégatonnes d’émissions de CO2 par an.
L’impact potentiel du Canada
Cette étude a également révélé que si la population canadienne diminuait sa consommation de viande, les effets sur les émissions de gaz à effet de serre seraient suffisants pour combler l’écart qui subsiste entre le Canada et ses objectifs climatiques pour 2030.
Cette mesure permettrait de réduire les émissions du secteur agricole de 13,5 mégatonnes d’ici 2030, ce qui équivaut à retirer près de six millions de voitures de la circulation chaque année.
Le Canada a la possibilité de montrer la voie en promouvant des politiques qui encouragent une alimentation à base de plantes, conformément à notre guide alimentaire fondé sur des données probantes. Grâce à la solidité de son secteur des légumineuses, le Canada peut renforcer son économie grâce au marché des protéines végétales.
Notre engagement en faveur du plaidoyer et de la COP30
Protection mondiale des animaux Canada continuera à collaborer avec le gouvernement du Canada et d’autres secteurs afin de promouvoir un système alimentaire humain, résilient et respectueux du climat. Nous pensons qu’il est essentiel d’intégrer l’agriculture durable dans les plans d’action sur le climat, afin de garantir une planète plus saine pour les humains et les animaux.
Si la COP28 a pris des mesures en faveur d’un abandon des combustibles fossiles, les résultats du sommet nous rappellent qu’il reste beaucoup de travail à accomplir. Pour l’avenir, notre mission demeure claire : militer en faveur de changements profonds dans nos systèmes alimentaires pour améliorer le sort de notre planète et de sa population.
D’ici la COP30 qui se tiendra au Brésil en 2025, les pays membres, dont le Canada, devraient inclure l’alimentation et l’agriculture dans leurs Contributions déterminées au niveau national (NDC).
Le Canada a une occasion unique de montrer la voie en promouvant des politiques qui encouragent l’adhésion à notre guide alimentaire fondé sur des données probantes, qui recommande de manger moins de viande et plus d’aliments d’origine végétale pour une alimentation plus saine et respectueuse du climat. En tant qu’important producteur et exportateur mondial de légumineuses riches en protéines, le Canada est bien placé pour développer son économie grâce au secteur des protéines végétales, en améliorant à la fois la durabilité environnementale et la santé publique, et en mettant fin à la plus grande source de souffrance animale : l’agriculture industrielle.
Source de l’image de la bannière : Bovins dans un parc d’engraissement au Canada. Photo : Jo-Anne McArthur/We Animals Media