World Lion Day Celebration

Inspirer le monde à protéger les lions

Nouvelles

Les animaux sauvages devraient être protégés et pouvoir vivre la vie en nature qu’ils méritent.

En mai, nous nous sommes réjouis de l’annonce de la ministre du Department of Forestry, Fisheries and Environment (DFFE; ministère des Forêts, des Pêches et de l’Environnement) de l’Afrique du Sud selon laquelle le gouvernement cesserait immédiatement l’exploitation commerciale des lions en captivité, en plus d’établir un processus pour la fermeture des installations où des lions sont gardés en captivité.

Après cette annonce historique, le DFFE s’est lancé dans la création d’une position de principe visant à guider la mise en œuvre de la fermeture de cette industrie. Maintenant, moins de trois mois après l’annonce, la ministre a rendu publique une ébauche de position de principe et sollicité des commentaires du public.  

Protection mondiale des animaux a répondu à l’appel aux commentaires sur l’ébauche de la politique du DFFE en applaudissant sa proposition de « cesser immédiatement l’exploitation commerciale des lions en captivité et d’établir un processus de fermeture des installations où des lions sont gardés en captivité ». Or, nous avons aussi mentionné notre inquiétude par rapport au fait que l’ébauche de la position de principe comprend, parmi ses cinq interventions prioritaires en matière de politique de conservation, « un repositionnement de l’Afrique du Sud comme destination de choix pour la chasse légale, humaine, réglementée et responsable ». 

Il existe un vaste consensus aux niveaux local et mondial voulant que l’industrie des lions en captivité menace la réputation de l’Afrique du Sud et la survie des lions, en plus de risquer d’avoir des incidences négatives sur le tourisme, la santé publique, la sécurité et les nombreuses communautés qui accordent une valeur spirituelle aux lions. Selon notre rapport, Trading Cruelty – How Big Cat Farming Fuels the Traditional Medicine Industry (en anglais), les populations de lions africains ont connu un déclin de 43 pour cent entre 1993 et 2014, et il ne reste qu’environ 20 000 individus dans la nature. C’est ce consensus qui a mené à la recommandation de mettre un terme à l’industrie de la reproduction des lions en captivité. 

Dans notre réponse, nous avons fourni des preuves illustrant que les inquiétudes et le malaise du public à l’égard de l’aspect éthique de la chasse aux trophées se sont intensifiés dans les dernières années, et que les conséquences négatives de la chasse aux trophées sur les populations d’espèces sauvages, la biodiversité et la conservation de la faune soulèvent particulièrement des préoccupations. 

Avec six autres ONG, nous avons proposé l’idée d’un « New Deal », une nouvelle donne, pour les espèces sauvages de l’Afrique du Sud en travaillant plutôt à développer le secteur touristique respectueux des animaux sauvages du pays afin de protéger les écosystèmes et de reconnaître la valeur intrinsèque des animaux sauvages en tant qu’êtres sensibles. Une telle démarche contribuerait à protéger et à rehausser la réputation internationale de l’Afrique du Sud comme chef de file mondial de la conservation tout en repositionnant le pays comme destination de choix encore plus concurrentielle auprès des voyageurs et voyagistes responsables. 

Nous espérons que le leadership de l’Afrique du Sud inspirera d’autres pays de la région et d’ailleurs à le suivre et à prendre des engagements semblables. Nous souhaitons également que dans la mise en œuvre de ces engagements, l’Afrique du Sud s’efforce de créer des politiques environnementales qui protègent les animaux sauvages individuellement, car les lions et tous les autres animaux sauvages ont le droit de vivre dans la nature.

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