elephant walks through water at a high welfare venue in koh lanta thailand

Selon les dernières directives d’une association de voyages, les tours et baignades avec des éléphants sont dorénavant jugées « inacceptables »

Nouvelles

ABTA, la plus grande association de voyage britannique, a revu ses directives sur le bien-être animal afin qu’il soit « inacceptable » pour le voyagiste ou l’agent de voyage qui les suit d’offrir dans un forfait un contact direct avec des éléphants sans barrière protectrice.

Cette formidable nouvelle arrive après que nous ayons expliqué à ABTA que ses directives précédentes n’allaient pas assez loin. 

Depuis, nous avons collaboré lors d’une période de consultation, en lui avons fournissant des conseils d’experts et des preuves solides pour lui permettre d’améliorer son leadership en matière de bien-être animal.  

Par ses nouvelles directives, ABTA rejette l’horrible cruauté envers les animaux et pave la voie aux autres associations et agences de voyages, aux organismes de normalisation et aux gouvernements du monde entier. 

Le « cassage »

Qu’il soit né sauvage ou en captivité, tout éléphant qui donne des spectacles ou qui s’approche des touristes sans protection a subi un dressage cruel où il a été « cassé ».

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Touristes à dos d’éléphants à Chiang Mai, en Thaïlande

Durant le « cassage », on l’a séparé de sa mère en bas âge, on l’a gardé en isolation, sans nourriture ni eau, et dans bien des cas, on l’a battu à répétition jusqu’à ce qu’il soit assez soumis pour être contrôlé par la peur.

Les éléphants, mais aussi…

Vous trouverez ci-dessous quelques-unes des pratiques qui, grâce à notre travail et nos preuves, seront désormais classées comme « inacceptables » pour les touristes par les voyagistes et les agents de voyages qui suivent les nouvelles directives de l’ABTA en matière de bien-être animal :

  • Toucher ou nourrir des éléphants sans barrière de protection
  • Toucher ou nourrir des crocodiles ou des alligators
  • Toucher ou nourrir des grands singes (chimpanzés, orangs-outans, gorilles, bonobos)
  • Toucher ou nourrir des ours
  • Toucher ou nourrir des paresseux
  • Toucher ou nourrir des épaulards
  • Toucher, nourrir ou « marcher avec » des félins sauvages
  • Assister à des spectacles et des performances d’éléphants
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Orang-outan utilisé pour amuser les touristes

Notre directrice de campagne mondiale, Julie Middelkood, explique : « Nous sommes ravis qu’ABTA ait écouté le consortium d’ONG de protection des animaux qui travaillent sur la question.   

La directive claire selon laquelle il est inacceptable d’utiliser les éléphants pour des spectacles, des tours, des bains ou toute autre forme de contact avec des touristes, sans barrière protectrice, constitue une véritable percée.

Aussi, nous sommes ravis de voir d’autres activités touristiques nuisibles classées de la même façon, comme les selfies avec des paresseux (Amazonie), nourrir des orangs-outans (nombreux zoos asiatiques) et marcher avec des lions (Afrique australe). »

Selon Clare Jenkinson, directrice principale, Destinations and sustainability, ABTA : « Les membres de l’association ont pavé la voie en matière de bien-être animal, en mettant en œuvre les directives de l’ABTA depuis des années. Partout au monde, d’autres membres de l’industrie s’inspirent de ces directives pour établir leurs politiques de bien-être animal.

Naturellement, avec l’arrivée de nouvelles preuves, la réflexion évolue sur ce qui est considéré comme nécessaire ou inacceptable.  

Grâce à l’apport précieux de nombreux experts intéressés, les directives révisées permettront aux voyagistes de mettre en œuvre des approches de bien-être animal qui reflètent les dernières preuves, et d’améliorer les normes en partenariat avec leurs fournisseurs. »

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Éléphant qui mange du feuillage, dans un site thaïlandais aux normes de bien-être élevées

Guide des incontournables de l’industrie 

Le premier Guide de bien-être pour les animaux dans le tourisme, publié en 2013, fut considéré, tant par les membres de l’ABTA que les non-membres, comme la norme de facto de bien-être animal dans l’industrie.

Toutefois, selon notre rapport d’étude publié en 2018, certains des termes utilisés restaient flous et incohérents.

Nous avons constaté que les directives n’étaient pas assez rigoureuses pour protéger les éléphants et les autres espèces contre la souffrance au nom du divertissement touristique.

En réponse à nos recommandations, les dernières directives n’utilisent plus la catégorie « Déconseillé », un terme jugé vague : une pratique est dorénavant considérée comme « acceptable », si elle tient compte des éléments essentiels au bien-être d’un animal, ou tout simplement « inacceptable ».

Notre travail n’est pas fini

L’an prochain, avec d’autres ONG internationales comme Humane Society International, Born Free Foundation, World Cetacean Alliance and Whale and Dolphin Conservation, nous allons continuer d’offrir à ABTA notre expertise pour veiller à ce qu’elle actualise son manuel sur les dauphins.

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Un touriste tenant un dauphin dans l’eau, dans un site touristique du Mexique

Nous veillerons à ce que les directives sur les dauphins en captivité soient rajeunies pour refléter les dernières avancées scientifiques et éthiques, ainsi que l’opinion publique.

Et nous allons veiller à ce qu’ils soient la dernière génération de dauphins à vivre une vie misérable pour amuser les touristes.

À vous d’agir!

Les animaux sauvages ne sont pas des amuseurs. Engagez-vous maintenant à ne participer à aucune activité cruelle envers la faune :

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