Les associations touristiques ignorent la cruauté derrière les parcs d’attractions fauniques

07/11/2018

Selon notre nouvelle étude, un nombre indécent d’associations du secteur des voyages tardent à élaborer pour les agences de voyages des lignes directrices sur le bien-être des animaux.

Les associations touristiques doivent se lever, passer à l’action et s’engager à protéger la faune.

Plus de 550 000 animaux sauvages passent leur vie à souffrir pour amuser les touristes. Selon notre étude, les associations touristiques doivent en faire davantage pour les protéger. 

Nous avons récemment fait faire une étude à l'Université de Surrey, au Royaume-Uni (en anglais), qui démontre que: 

  • Seules 21 des 62 associations touristiques étudiées avaient une page sur le tourisme durable sur leur site Web;
  • De ces 21 associations, seules six faisaient mention du bien-être des animaux;
  • De ces six, seuls un organisme touristique de normalisation et deux associations commerciales de voyages offrent ce que les chercheurs considèrent comme des « programmes de bien-être animal adéquats » : L’ABTA (la plus grande association de voyage du Royaume-Uni), l’ANVR (Dutch Association of Travel Agents and Tour Operators) et le GSTC (Conseil mondial du tourisme durable);
  • Une seule de ces associations touristiques, l’ANVR, surveille ses membres pour vérifier s’ils appliquent ou non ses lignes directrices;
  • 16 associations présentent dans leur documentation et leurs sites Web des photos d’animaux sauvages qui, dans bien des cas, sont cruellement forcés à interagir avec les touristes.

Un éléphant amusant les touristes dans un site en Thaïlande

Une cruauté inacceptable

Des animaux sauvages en captivité, comme les éléphants, les paresseux, les tigres et les dauphins, subissent une grande cruauté pour amuser les touristes partout au monde. 

Dans la plupart des cas, ils ont étés cruellement : 

  • arrachés à leur milieu naturel;
  • domptés dans la douleur;
  • forcés à vivre dans des conditions gravement inadaptées;
  • enchainés et isolés.

Ces animaux sauvages sont forcés d’avoir des contacts artificiels avec l’humain, ce qui peut leur causer des traumatismes psychologiques. 

Un dauphin entouré de touristes dans un site à Bali.

Le danger pour les touristes

Visiter des parcs d’attractions où il y a des animaux sauvages comporte aussi un risque pour la santé et la sécurité. En Thaïlande, 17 décès et 21 blessures graves ont été rapportés dans des sites d’éléphants en captivité de 2010 à 2016. 

Nick Stweart, notre directeur de campagne, explique : « Le problème est systémique et il faut le résoudre afin que les animaux sauvages ne servent plus dans le monde cruel du divertissement touristique. Les associations touristiques doivent se lever, passer à l’action et s’engager à protéger la faune. 

« Nous espérons que les résultats de notre étude inspireront les associations touristiques à réviser leurs lignes directrices pour le bien-être des animaux. Ces associations doivent écouter leurs membres et saisir cette occasion pour inciter l’industrie du tourisme à pleinement s’engager à protéger la faune. »

Voici ce que nous demandons aux associations touristiques :  

  • Établir pour leurs membres des lignes directrices strictes sur le bien-être des animaux et en assurer le suivi pour promouvoir un tourisme respectueux des animaux.
  • Classer comme inacceptables les tours à dos d’éléphant, toute forme de performance ou d’autre interaction forcée avec les touristes.

Faites partie du mouvement. 

De plus en plus de gens refusent de voir les animaux sauvages utilisés pour le divertissement. 

Plus de 1,6 million de personnes et 200 voyagistes ont signé notre engagement du voyageur respectueux des animaux.

Nous avons reçu du WTM la palme d’or du tourisme responsable (World Responsible Tourism) pour notre campagne Pour la faune, c’est pas amusant, une campagne pour mettre fin à l’exploitation cruelle des animaux sauvages pour amuser les touristes. Ce prix confirme la demande pour l’élimination des activités cruelles envers la faune, comme les tours d’éléphant, les selfies et autres.