
Trois façons dont l’agriculture industrielle détruit nos océans
L’agriculture industrielle n’est pas dommageable que pour les animaux d’élevage. Découvrez comment elle nuit aussi à la faune marine.
Par Meganne Natale, adjointe au marketing et aux communications pour notre bureau des É.-U.
L’élevage industriel, aussi appelé « élevage intensif », est le système moderne dans lequel les animaux sont le plus souvent élevés à des fins alimentaires au Canada et à l’échelle du monde. Plus de 70 milliards d’animaux sont élevés chaque année et 50 milliards d’entre eux passent leur vie dans des fermes-usines. Ces animaux intelligents et sensibles endurent une douleur et une souffrance d’une profondeur inouïe afin que les grandes sociétés puissent maximiser leurs profits et produire en continu de plus en plus de viande et de produits laitiers. Or, les animaux élevés ne sont pas les seuls à souffrir de ce système cruel.
1. L’écoulement des nutriments provenant des fermes-usines tue la faune sauvage océanique et ses sources de nourriture.
Lorsque les eaux souterraines excédentaires provenant des tempêtes et de la fonte des neiges traversent les terres des fermes-usines, elles emportent les déjections animales et les engrais, qui s’infiltrent dans nos océans par les lacs et les autres cours d’eau.
De plus, comme les excréments, les antibiotiques et les bactéries polluent l’eau utilisée pour nettoyer les installations des fermes-usines (ce qui l’empêche de pouvoir retourner de manière sûre dans le réseau d’alimentation en eau), elle est stockée dans d’immenses lagons à ciel ouvert risquant de fuir et de causer plus d’écoulement.

Cet écoulement de nutriments entraîne une prolifération de la végétation océanique comme les fleurs d’eau, un processus appelé eutrophisation. Ce processus épuise l’oxygène qui se trouve dans l’eau, tuant les animaux et la végétation qui y vivent. Aux É.-U., ces fleurs d’eau tuent les sources de nourriture de grosses espèces sauvages comme les lamantins, qui se nourrissent principalement d’herbes marines. La destruction des sources de nourriture peut mettre en danger les animaux et même mener à leur extinction.
2. Les fermes-usines font augmenter les taux de gaz à effet de serre, ce qui nuit à nos océans et tue la vie marine.
La désoxygénation océanique, processus au cours duquel nos océans s’appauvrissent en oxygène en raison des activités humaines, est effrénée. Non seulement elle est causée par l’écoulement des nutriments, mais elle est aussi un résultat du réchauffement océanique.
Les gaz à effet de serre produits par les fermes-usines englobent au moins 45 % des émissions totales du secteur de l’agriculture. Lorsque les gaz à effet de serre sont relâchés dans l’atmosphère, ils emprisonnent l’énergie et la chaleur de la Terre, faisant augmenter la température atmosphérique.
Lorsque les températures atmosphériques augmentent, les températures de nos océans font de même. Cela mène à une diminution de l’oxygène dans l’eau, à la mort de la vie marine qui dépend de cet oxygène et à une augmentation du taux d’acidité des océans (qui contribue au blanchissement et à la mort des coraux).
Il existe même un terme pour décrire les régions océaniques désoxygénées ou pauvres en oxygène : des « zones mortes ».

3. L’élevage industriel de poissons dans l’océan, aussi appelé aquaculture ou pisciculture marine, dévaste les écosystèmes océaniques tout en faisant souffrir les poissons qui y sont élevés.
L’agriculture industrielle ne se produit pas seulement sur la terre ferme. Les fermes-usines piscicoles situées dans les océans existent aussi et en fait, plus de poissons et fruits de mer sont produits de cette manière qu’avec la pêche sauvage traditionnelle à l’échelle mondiale. Dans les océans et les rivières, les poissons sont confinés dans des enclos commerciaux appelés « fermes d’aquaculture » où ils sont entassés de façon si peu naturelle qu’il est commun de leur donner des antibiotiques pour prévenir les maladies, comme dans les fermes-usines qui élèvent des mammifères et des oiseaux. Malgré cela, les poissons développent quand même des parasites et d’autres maladies, entraînant une souffrance généralisée et des écoulements de nutriments toxiques subséquents qui polluent nos océans et mettent en danger d’autres espèces aquatiques.
De plus, les espèces de poissons les plus fréquemment élevées, comme les saumons, les truites et les poissons-chats, jouent des rôles cruciaux dans l’équilibre des écosystèmes auxquels elles appartiennent. L’aquaculture intensive entraîne des conséquences négatives sur la biodiversité marine, particulièrement aux environs des fermes d’aquaculture elles-mêmes. Avec des maladies et des parasites comme le pou du poisson, ainsi que des poissons qui s’en échappent et font concurrence aux populations locales pour la nourriture et les habitats, les fermes piscicoles en eau libre menacent les populations locales.
Les infestations de pou du poisson provenant de fermes d’aquaculture entraînent une réduction considérable des populations locales de saumons. Selon les prévisions, si ces éclosions se poursuivent sans être contrôlées, leur extinction est presque certaine.

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