Sur la mise à mort du lion Cecil

29/07/2015

On vient d’apprendre qu’un dentiste américain a payé 50 000 $ pour pouvoir chasser le lion Cecil, une icône nationale au Zimbabwe.

« Il faut en finir avec l’élevage et le massacre des lions pour le divertissement. Les animaux appartiennent à la nature et ne devraient jamais servir d’accessoires à cette industrie sordide. »

Un dentiste américain aurait payé 50 000 $ pour chasser le lion Cecil, au Zimbabwe, le mois dernier. Cecil, un lion de 13 ans, était une attraction touristique majeure du parc national Hwange, en Afrique australe. En plus d’être une icône nationale, Cecil, comme bien d’autres animaux, faisait l’objet d’une étude à l'Université d'Oxford.

Steve McIvor, notre directeur de la programmation internationale, déplore cette situation :

« Comme tant d'autres animaux, Cecil est un trésor national, sa vie de n’a pas de prix.

« Ce geste cruel est troublant. En plus d’avoir été brutalement transpercé d’une flèche, Cecil, qui était toujours en vie 40 heures plus tard, a fini par être tiré à bout portant.

« Il faut en finir avec l’élevage et le massacre de lions pour le ‘divertissement’. Les animaux appartiennent à la nature et ne devraient jamais servir d’accessoires à cette industrie sordide. »

Action en justice

Un chasseur professionnel et un propriétaire terrien auraient attaché la carcasse d’un animal à une voiture pour attirer Cecil hors du parc national pendant la nuit, puis l’auraient chassé à l’arbalète. Le lion blessé a été retrouvé 40 heures plus tard, puis a été tiré à bout portant.

Bien que la chasse au lion soit permise dans plusieurs pays d’Afrique australe, dont le Zimbabwe, il faut obtenir un permis des autorités : ce massacre était donc illégal. Le propriétaire et le chasseur font tous deux face à des accusations de braconnage.

Problème sous les projecteurs

La cruauté de ce geste est troublante : tous les jours, des lions naissent pour servir dans l’industrie du divertissement touristique. Dans des fermes d’Afrique australe, on compte aujourd’hui au moins 7000 lions élevés pour la chasse ou les attractions touristiques où le public peut les manipuler.

Si elle crève le cœur, l’histoire de Cecil n’est pas unique.  Dans les faits, cette tragédie vient de mettre sous les projecteurs l'usage cruel des animaux dans le divertissement.

L'industrie de la faune est très lucrative : les lionceaux sont arrachés à leur mère dès les premières semaines. Ils sont gardés dans de minuscules enclos sans ombrage, mal nourris et brutalisés, jusqu’à ce qu’ils soient assez dociles pour servir dans les sessions de photos et les activités touristiques. Ils peuvent ensuite être vendus sur le marché noir, pour aboutir dans l’industrie de la chasse close.

Nous rejetons toute forme de cruauté animale et croyons fermement que l’élevage de lions pour le divertissement et la chasse doit cesser.

Pour passer à l’action 

Nous inspirons le monde à protéger les animaux sauvages, car leur place est dans la nature. Découvrez notre travail pour mettre fin à l’abus des animaux au nom du divertissement.

Image: iStock. by Getty Images