Sauvetage: cinq ours libérés de la cruelle industrie de la bile d’ours au Viêt Nam

27/08/2018

Après 13 ans à souffrir en captivité, cinq ours noirs d’Asie ont été libérés de l’horrible torture des fermes de bile.

«Avec la libération de ces cinq ours, nous nous rapprochons de notre objectif de mettre fin à l’élevage des ours au Viêt Nam, une fois pour toutes. Les jours des fermes de bile sont comptés, on entrevoit déjà la fin.»

L’industrie de la bile d’ours

L’exploitation des ours en captivité pour leur bile est aujourd’hui l’une des pires formes de cruauté envers les animaux dans le monde.

Pendant plus de dix ans, ces cinq ours ont vécu en petites cages vides, dans le Tieng Giang, au Viêt Nam.

Ils étaient constamment affamés, déshydratés, et en profonde détresse physique et psychologique, On les maintenait ainsi pour pouvoir en extraire la bile qui sert en médecine traditionnelle.

Dans ces conditions, les ours ont développé de nombreuses maladies.

Ours en cage, avant d’être libéré, dans la province du Tieng Giang, au Viêt Nam. Dans l’industrie de la bile, on garde souvent les ours dans de petites cages comme celle-ci.

Au Viêt Nam, il est permis de garder des ours, mais il est interdit d’en extraire la bile quand ils sont vivants ou d’en faire l’élevage à des fins commerciales.

Hélas, cette loi est rarement appliquée, et l’on estime à 780 le nombre d’ours captifs vivant dans des fermes de bile au Viêt Nam.

Le sauvetage

Avec notre appui et celui des autorités vietnamiennes locales, notre partenaire Education for Nature Vietnam (ENV) a réussi à convaincre l’éleveur qui détenait ces cinq ours de les laisser partir.

ENV et ses partenaires leur ont trouvé un foyer d’accueil : ils sont maintenant officiellement en chemin vers le sanctuaire d’ours de l’Animals Asia Foundation, à Tam Dao, près de Hanoi.

Pour en finir avec cette souffrance une fois pour toutes

Nous travaillons avec ENV depuis plus de dix ans pour mettre fin à la souffrance et l’exploitation des ours en captivité au Viêt Nam. Ensemble, nous veillons à ce qu’aucun nouvel ours finisse en captivité. Les ours devraient rester dans la nature, dont ils font partie.

Nous collaborons avec le gouvernement au micropuçage des ours en captivité, pour que ceux qui sont braconnés soient dorénavant plus faciles à repérer, à confisquer et à relâcher dans des sanctuaires.

Nous travaillons aussi à obtenir l’interdiction d’élever des ours pour leur bile au Viêt Nam, afin de mettre un terme à cet horrible cycle de cruauté.

« On ne peut extraire la bile d’un ours vivant sans lui faire extrêmement mal. L’ours est en profonde douleur et en détresse psychologique pendant toute sa vie en captivité. »

À l’abri de la torture

Pour le Dr Karanvir Kukreja, notre directeur de campagne, « On ne peut extraire la bile d’un ours vivant sans lui faire extrêmement mal. L’ours est en profonde douleur et en détresse psychologique pendant toute sa vie en captivité.

« Nous commençons à transporter ces ours en lieu sûr. Même s’ils mettront des années à se remettre des traumatismes physiques et psychologiques qu’ils ont subis, nous sommes heureux de savoir qu’ils vivront en paix, à l’abri de toute souffrance. »

Dung Nguyen, le vice-directeur d’Education for Nature, conclut : « Avec la libération de ces cinq ours, nous nous rapprochons de notre objectif de mettre fin à l’élevage des ours au Viêt Nam, une fois pour toutes. Les jours des fermes de bile sont comptés, on entrevoit déjà la fin. » Et le Dr Jan Schmidt-Burbach, notre conseiller mondial sur la faune, ajoute que « L’élevage des ours en Asie a un effet néfaste sur les ours sauvages, car ils alimentent la demande en bile d’ours et en parties d’ours.

« Les ressources en matière de conservation devraient servir à protéger directement les animaux sauvages et à éduquer les consommateurs sur les produits alternatifs qui ne contiennent aucune partie d’animaux sauvages. »