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Qu’est-ce qu’une cage de gestation?

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Confiner les truies gestantes dans des cages de gestation est une forme de cruauté. Que sont les cages de gestation, et pourquoi sont-elles cruelles?

L’industrie porcine a besoin que des millions de truies donnent continuellement naissance à des portées de porcelets, qui sont élevés pour leur viande. Afin de maximiser les profits et de diminuer les coûts, l’industrie élève des truies afin qu’elles produisent des portées de plus en plus grosses et garde les truies dans un cycle de gestation étroitement géré afin de produire le plus de portées possible par an.  

L’intensification et la maximisation de l’industrie porcine ont coïncidé avec l’adoption massive de cages pour loger les truies pendant leur gestation. Les cages de gestation ont été introduites dans l’industrie en 1969, mais ce n’est qu’à la suite de la rapide expansion et de la consolidation de l’industrie dans les années 1990 qu’elles sont devenues la norme. 

Les cages de gestation, aussi appelées « stalles pour truies » ou « stalles de gestation », sont faites de barres métalliques, et leur taille est souvent comparable à celle d’un réfrigérateur standard. La truie peut se relever et faire quelques pas vers l’avant ou l’arrière, mais elle ne peut pas se retourner ni se coucher en allongeant ses pattes sans qu’elles ne touchent les barres ou la truie dans la cage voisine. 

Placer les truies dans des cages permet aux éleveurs de maximiser le nombre d’animaux pouvant être logés dans une même étable. Cela permet également aux entreprises d’embaucher seulement quelques gestionnaires par opération, car les employés peuvent facilement se promener parmi les animaux et évaluer chacun d’eux. Les systèmes automatisés permettant aux animaux de se nourrir et de s’abreuver distribuent des rations à l’avant des cages, et les planchers en lattes permettent de recueillir le fumier en dessous de la cage afin qu’il soit ensuite évacué sous forme de lisier et entreposé dans une fosse de stockage appelée un « bassin ». 

Les truies passeront la majorité de leur vie reproductive dans ces cages. Elles sont mises dans les cages après avoir été fécondées artificiellement et en sortent seulement quelques jours avant la date de mise bas prévue. (Fait cocasse : la période de gestation d’une truie est de 114 jours, soit environ 16 semaines.) Avant la mise bas, aussi appelée « cochonnage », la truie est placée dans une autre cage un peu plus grande afin qu’elle puisse s’allonger, mais ses mouvements sont tout de même considérablement limités. 

Les cages empêchent les animaux d’élevage de suivre leurs instincts les poussant à chercher de la nourriture, à fouiller, à se nicher et à socialiser, ce qui peut leur causer beaucoup de frustration et de stress. Leur alimentation est également restreinte. Ces aspects entraînent des comportements tels que le mâchouillage, c’est-à-dire que l’animal mâche sans arrêt même si sa gueule est vide, ce qui peut gravement endommager ses dents. Les truies placées dans des cages souffrent davantage de faiblesse des pattes et de boitements en raison de l’inactivité constante. Ces symptômes passent souvent inaperçus, car les truies sont immobiles, ce qui peut causer une longue souffrance et des blessures non traitées. Les blessures aux épaules et les infections urinaires et vaginales sont également courantes. 

Le stress chronique causé par le confinement affaiblit le système immunitaire des truies, ce qui les prédispose à certaines maladies. L’administration continue d’antibiotiques permet de remédier à ce problème, mais contribue également à la propagation de bactéries résistantes et à l’augmentation du nombre d’infections résistant aux antibiotiques chez les humains. 

Les cages de gestation constituent l’exemple le plus marquant de la façon dont l’industrie perçoit les animaux d’élevage, c’est-à-dire comme de simples engrenages dans une machine. Les truies ne sont pas considérées comme des créatures sensibles, bienveillantes et intelligentes méritant de vivre dans le confort et la sécurité. Elles sont plutôt perçues comme de simples unités de production devant mettre bas au plus grand nombre de porcelets survivants possible. 

Heureusement, il existe d’autres systèmes pratiques permettant d’assurer le bien-être des truies et des producteurs. Des bâtiments d’élevage en groupe améliorés permettent aux truies de satisfaire leurs besoins de base consistant à se déplacer, à socialiser et à explorer son entourage. Une alimentation enrichie, comme de la paille et d’autres fibres comestibles enrichies, permet de réduire les taux de comportements anormaux répétitifs, la faim chronique, les lésions corporelles et les boitements. Ces systèmes permettent d’améliorer l’espérance de vie, la résistance aux maladies, la santé globale et la performance de reproduction des truies. Ils contribuent aussi grandement à la réduction des risques de zoonoses et augmentent la satisfaction des travailleurs. 

Des entreprises du monde entier cessent progressivement d’utiliser les systèmes de cages et font la transition vers les bâtiments d’élevage en groupe améliorés. Joignez-vous à nous pour demander aux entreprises de prendre position pour les truies.

Les cages empêchent les truies de suivre leurs instincts les poussant à chercher de la nourriture, à fouiller, à se nicher et à socialiser, ce qui peut leur causer beaucoup de frustration et de stress.