Protection mondiale des animaux s’inquiète de plus en plus du sort du serval qui s’est échappé à Eganville
Nouvelles
Cette évasion braque les projecteurs sur les problèmes urgents liés au bien-être animal et à la sécurité publique dans les installations accueillant des animaux sauvages en Ontario, ainsi que sur la nécessité d’une surveillance et de règlements plus stricts.
Un mois s’est écoulé depuis que Gizmo le serval s’est enfui de Waddles ‘n’ Wags, à Eganville, en Ontario, et Protection mondiale des animaux Canada soulève de sérieuses préoccupations quant au bien-être de l’animal et au manque de transparence au sujet des possibles infractions en matière de bien-être animal découvertes sur les lieux.
Des questions laissées sans réponse : la descente chez Waddles ‘n’ Wags
Michèle Hamers, gestionnaire de campagne pour les espèces sauvages chez Protection mondiale des animaux Canada, exprime une grande inquiétude : « Il est bouleversant de penser qu’un serval s’est enfui juste au moment où l’hiver canadien s’installe, réduisant considérablement ses probabilités de survie. Or, cette histoire n’est pas uniquement celle d’un serval qui s’est échappé. Le silence entourant l’incident chez Waddles ‘n’ Wags est alarmant. Le public mérite de connaître toute l’ampleur de ce qui se produit dans les installations où des animaux sauvages sont gardés en captivité, particulièrement lorsque des animaux ont été saisis par des agent·e·s chargé·e·s d’appliquer les lois provinciales en matière de bien-être animal. »
Des découvertes alarmantes chez Waddles ‘n’ Wags : une indication de problèmes plus vastes dans les zoos amateurs
Faisant suite à une enquête menée par Protection mondiale des animaux Canada dans 11 zoos amateurs sous-réglementés, la descente récente chez Waddles ‘n’ Wags et l’évasion subséquente ont braqué les projecteurs sur de nombreux problèmes alarmants dans cet établissement en particulier :
- Un crocodile américain dans un habitat inapproprié – une piscine destinée aux humains sans mesures de sécurité adéquates.
- Des enclos trop petits pour un tatou et un crocodile américain, entravant leurs mouvements et leurs comportements naturels.
- Des conditions insalubres dans la plupart des cages, où se trouvaient une accumulation de déjections animales et de la nourriture non mangée.
La Loi de 2019 sur les services provinciaux visant le bien-être des animaux : un appel à la mise en application de la Loi et à la transparence
« Ces découvertes ne sont que la pointe de l’iceberg, ajoute Michèle Hamers. Nous avons été ravi·e·s d’apprendre que des mesures ont été prises et que des animaux ont été saisis, mais des questions restent sans réponse quant au sort des animaux confisqués lors de la descente et de ceux qui ne l’ont pas été, mais aussi à savoir si ce zoo amateur est autorisé à poursuivre ses opérations en invitant le public et en faisant l’acquisition de nouveaux animaux. »
Protection mondiale des animaux Canada presse le gouvernement de l’Ontario à mettre en œuvre un système provincial de délivrance de permis obligatoire assorti d’une vérification rigoureuse de la conformité aux normes les plus élevées en matière de bien-être animal, de santé publique et de sécurité. L’organisme a aussi demandé une élimination progressive des collections d’animaux dans les installations qui ne respectent pas ces normes.
Alors que les recherches pour retrouver le serval manquant se poursuivent, l’incident est un triste rappel que l’Ontario abrite beaucoup de spécimens d’espèces sauvages non indigènes gardés dans des conditions répugnantes à l’échelle de la province et qu’une réglementation provinciale est le seul moyen de s’attaquer à ce problème.
Dénoncez la situation des animaux sauvages captifs dans des zoos amateurs dégradants
La situation est critique en Ontario : en raison de l’absence de réglementation provinciale sur les zoos, plus de mille animaux sauvages sont gardés en captivité dans des conditions dégradantes.