Performance du milieu agricole en matière de bien-être animal

23/01/2017

2016 Business Benchmark on Farm Animal Welfare (BBFAW): le classement des géants de l’agroalimentaire pour le bien-être des animaux d’élevage

«Pour améliorer la qualité de vie des animaux d’élevage, l’industrie doit prendre position, répondre à la demande en pleine évolution et apporter des changements à l’échelle du monde entier.»

Notre classement mondial des leadeurs de l’agroalimentaire pour le bien-être des animaux d’élevage (BBFAW), publié aujourd’hui, révèle que certaines sociétés priorisent le bien-être des animaux dans leur chaine d’approvisionnement, alors que plusieurs autres grandes chaines de restauration rapide ne le reconnaissent toujours pas comme un enjeu commercial.

Conçu pour améliorer les normes de bien-être des animaux dans l’industrie agroalimentaire, le BBFAW évalue chaque année les grandes entreprises dans le monde. Nous établissons ce classement en collaboration avec l’ONG Compassion in World Farming et la société de placement Coller Capital.                                                                                         

Dans le rapport de 2016, le plus haut classement pour la transparence et la gestion du bien-être des animaux d’élevage revenait à Marks & Spencer, Noble Foods, Waitrose, la britannique Cranswick, la coopérative alimentaire suisse Migros et sa concurrente Coop.

Cranswick et Migros, qui se classaient en position inférieure l’année précédente, ont fait preuve de leadership et se sont hissées en tête de liste. Greggs, Tesco et BRF sont montées aux deuxième tiers, rejoignant McDonald’s et Unilever, une position qui laisse croire que le bien-être des animaux fait partie intégrante de leur stratégie d’entreprise.

Les géants du fastfood Groupe Domino’s Pizza; Starbucks, Restaurant Brands International (propriétaire de Burger King) et PFK font partie de ceux qui trainent encore de la patte.

Selon Nicky Amos, Directrice générale du BBFAW, 

« Avec les 26 entreprises qui ont progressé d’au moins une catégorie depuis 2015, il devient clair que l’industrie alimentaire commence enfin à voir le bien-être des animaux d’élevage comme un enjeu commercial d’importance. » 

Place à l’amélioration

Or, malgré cette tendance positive, les marques en queue de peloton doivent en faire davantage.

42 des 99 sociétés se classent toujours dans les dernières catégories (5 et 6), entre autres Restaurant Brands International, le Groupe Domino’s Pizza et Starbucks.

Domino’s Pizza, Kraft Heinz et JD Wetherspoon, qui trainent en dernière position, ne semblent avoir aucune volonté de faire du bien-être des animaux d’élevage une de leurs priorités. Tout juste devant, on retrouve Starbucks, Restaurant Brands International et Yum! (propriétaire de PFK), pour qui le bien-être des animaux d’élevage semble à l’ordre du jour, mais sans s’accompagner de mesures concrètes.

Nicky Amos ajoute : « On voit ainsi tout le travail qui reste à faire avant que les grandes sociétés alimentaires inscrivent le bien-être des animaux d’élevage au cœur de leurs priorités. »

Une belle évolution en cinq ans

Des sociétés évaluées :

73% ont publié leurs politiques de bien-être animal, comparativement à 42% en 2012; et 65% se sont dotées de cibles en la matière, une hausse de 26% depuis 2012.

Et 13 sociétés se classent dans les deux catégories les plus élevées, notamment : le Groupe Coop (Suisse), Cranswick, Marks & Spencer, Migros, Noble Foods et Waitrose viennent en tête de liste; suivies de BRF, Cargill, Coop (Royaume-Uni), Greggs, McDonald’s, Tesco et Unilever dans la deuxième catégorie.

Inscrire le bien-être des animaux dans les modèles d’affaires

Ces sociétés démontrent un solide engagement envers le bien-être des animaux d’élevage et ont établi des systèmes et processus de gestion appropriés.

Outre les gestes concrets des sociétés, le rapport souligne le grand rôle des investisseurs institutionnels dans l’amélioration des pratiques et processus de l’industrie dans son ensemble.

Conseil de notre Directeur général, Steve McIvor, à l’industrie :

« Pour améliorer la qualité de vie des animaux d’élevage, l’industrie doit prendre position, répondre à la demande en pleine évolution et apporter des changements à l’échelle du monde entier. »

D’après les résultats du BBFAW 2016, la question n’est toujours pas une grande priorité pour nombre d’entreprises. Il reste encore beaucoup à faire pour inciter l'industrie alimentaire mondiale à mettre fin à la souffrance des animaux d'élevage qui, franchement, méritent mieux. Malgré tout, il est formidable de voir un nombre croissant d'entreprises progressistes paver la voie en améliorant leurs propres normes de bien-être. »

Jeremy Coller, fondateur de Coller Capital et de la Farm Animal Investment Risk & Return Initiative, ajoute que:

« Les investisseurs mondiaux veulent des entreprises alimentaires bien gérées et avant-gardistes, de la ferme jusqu’à la chaine de restauration rapide. Le BBFAW est un outil essentiel qui permet aux investisseurs de repérer les leadeurs, car en divulguant leurs pratiques sur le bien-être des animaux d'élevage, les entreprises offrent un aperçu global de la qualité de leur gestion commerciale.

Consultez le rapport BBFAW 2016  (en anglais)