Nouvelle de dernière minute : la Chine interdit le commerce des espèces sauvages en raison de l’éclosion du coronavirus
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Nous accueillons favorablement cette importante décision qui contribuera à assurer la sécurité des gens et à protéger des millions d’animaux d’une souffrance inutile
Kate Nustedt, notre directrice mondiale pour la faune, explique : « nous nous réjouissons de la décision de la Chine d’imposer une interdiction nationale du commerce des espèces sauvages en réponse à l’éclosion du coronavirus mortel. Cette interdiction permettra d’éviter de terribles souffrances subies par des millions et des millions d’animaux sauvages à l’échelle du pays.
Crucialement, elle mettra aussi un frein aux conditions horribles qui représentent un tel foyer d’évolution mortel de maladies. Nous espérons que cette courageuse mesure deviendra permanente et qu’elle s’étendra à toutes les importations et exportations d’espèces sauvages afin d’aider à prévenir de futures crises de même nature.
La place des animaux sauvages est dans la nature. Cette interdiction du commerce des espèces sauvages par la Chine contribuera à ce qu’ils y restent. »
Protéger les animaux sauvages et les gens
Des tests en laboratoire seront nécessaires pour confirmer la source exacte du coronavirus. Or, indépendamment de l’espèce impliquée — que ce soit un amphibien, un oiseau, un mammifère ou un reptile —, les responsables de cette éclosion sont en fin de compte le commerce humain des espèces sauvages et la souffrance animale sous-jacente qui y est associée.
On soupçonne que cette éclosion aurait possiblement été transmise des serpents aux humains. Le fait que les serpents en captivité sont porteurs d’agents pathogènes, comme des bactéries, des parasites et des virus, pouvant être transmis aux humains est bien documenté.
Les serpents vendus dans les marchés, comme ceux signalés dans la ville de Wuhan, subissent des conditions atroces avant de s’y retrouver. Ils peuvent avoir été capturés en nature et entassés ensemble dans des sacs ou de petites cages pour être transportés au marché, ou avoir fait l’objet d’un élevage intensif dans des ranchs ou des fermes où ils sont gardés dans des contenants surpeuplés.
Quoi qu’il en soit, ces conditions sont de véritables incubateurs pour la transmission de maladies et l’évolution d’agents pathogènes plus virulents.
Cette interdiction permettra d’éviter de terribles souffrances subies par des millions et des millions d’animaux sauvages à l’échelle du pays