Notre campagne avec GKU : la Corée du Sud fait un grand pas pour éliminer l’industrie de la bile

27/04/2017

Les pays où l’on garde des ours en cage pour les vertus médicales de leur bile doivent suivre ce bel exemple et mettre fin à l’élevage des ours en captivité

« Aucune excuse ne peut justifier l’appui à cette industrie, surtout quand il existe déjà d’autres solutions moins cruelles, » Gilbert Sape, notre campagne pour les ours en médecine traditionnelle.

La Corée du Sud vient de faire un grand pas vers l’élimination de l’industrie de la bile d’ours, en achevant son programme de stérilisation des ours gardés en captivité pour leur bile.

Le programme fait suite à 14 années de campagne, menée en collaboration avec notre partenaire local Green Korea United (GKU), sous forme de consultation avec le gouvernement et les propriétaires d’ours.

Ce programme empêchera l’introduction de nouveaux ours dans l’industrie de la bile. Les ours utilisés aujourd’hui dans cette industrie seront donc les derniers à souffrir.

Un changement d’attitude dans la protection des animaux

Plusieurs Sud-Coréens ont appuyé nos moyens de pression pour mieux protéger les ours.

En 2014, le gouvernement de la Corée du Sud signait avec l’association des éleveurs d’ours de Corée du Sud un accord historique leur offrant un programme de sortie volontaire de l’industrie. Le programme de stérilisation récemment complété encourage activement les éleveurs à mettre fin à la production de nouveaux ours pour alimenter l’industrie.

Une grande victoire pour la faune

Pour Gilbert Sape, qui dirige notre campagne pour les ours en médecine traditionnelle : 

« C’est une grande victoire pour la faune. Le message est clair : il est inacceptable que les gouvernements continuent d’appuyer des secteurs qui profitent de l’exploitation et de la souffrance des animaux. L’exemple de la Corée du Sud est un défi lancé à d’autres pays asiatiques, notamment à la Chine. Aucune excuse ne peut justifier l’appui à cette industrie, surtout quand il existe déjà d’autres solutions moins cruelles. »

Un exemple à suivre

En Asie, plus de 20 000 ours vivent en captivité, torturés pour leur vésicule et leur bile, qui servent dans une foule de produits, et surtout en médecine traditionnelle. La Chine est de loin le plus grand producteur et consommateur de bile d’ours.

Un ours noir asiatique mis en cage dans une ferme de bile d`ours en Corée de Sud.

Notre nouveau livre blanc Ending bear bile farming in South Korea (en anglais), rédigé en partenariat avec GKU, trace la voie à suivre pour mettre fin à l’industrie de la bile d’ours dans d’autres pays.

En Corée du Sud, l’achèvement du programme de stérilisation marque le début de la fin pour l’industrie.

In South Korea, the completion of the sterilisation programme marks the beginning of the end of the industry.

Jeong-Mi Lee, du Parti de la Justice en Corée du Sud, est optimiste : « L’achèvement du programme de stérilisation des ours d’élevage est une étape décisive dans l’amélioration du bien-être des animaux en Corée du Sud. Il servira de catalyseur à la résolution efficace d’autres questions liées aux animaux. »

Jeseon Bae, directeur de l’équipe Ecosystem Conservation, de GKU, ajoute ceci : « Il faut s’assurer de surveiller et de renforcer les progrès que ce programme permet d’accomplir, afin qu’absolument aucun nouvel ours ne soit introduit dans l’industrie. »

Nous sommes engagés à mettre fin à l’inutile souffrance des ours. Nous travaillons depuis plus de vingt années à les protéger et à mettre fin aux pires cas d’exploitation dans le monde.  

Nous continuerons de faire pression jusqu’à ce que le dernier ours soit libéré cette industrie barbare et que tous les ours puissent vivre à l’état sauvage, dans la nature.

Khar et la famille Chadrabaal

The story of Khar and the Chadrabaal family

À chaque catastrophe où j’interviens, je remarque un animal dont l’histoire résume celle de tous les animaux tenaillés par la faim, la peur et l’itinérance.