Le Marineland d’Antibes ferme ses portes, mais quel avenir pour les animaux?
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Le Marineland d’Antibes fermera ses portes en janvier 2025, ce qui marque un tournant dans la vie des cétacés captifs. Toutefois, des préoccupations importantes subsistent quant au bien-être futur des animaux actuellement hébergés dans l’établissement.
Si nous nous réjouissons de l’annonce liée à la fermeture du Marineland d’Antibes le 5 janvier 2025, nous nous inquiétons de l’avenir des animaux actuellement détenus par le parc, notamment les orques Wikie et Keijo.
Nous exhortons le Marineland et les autorités françaises à procéder à des évaluations indépendantes et transparentes de la santé de tous les animaux captifs pour contribuer à une prise de décisions responsables et humaines quant à leur avenir.
Pour les orques de Marineland, le meilleur résultat possible est un transfert vers un refuge littoral où ils pourront vivre leur vie dans un environnement plus naturel, où leur bien-être sera une priorité et où ils pourront exprimer leurs comportements naturels sans être forcés à exécuter des tours ou à se reproduire.
Le Whale Sanctuary Project, un projet de refuge pour les baleines basé en Nouvelle-Écosse, constitue une solution innovante à ce défi. L’Inspection générale de l’environnement et du développement durable du gouvernement français l’a elle-même qualifiée de « solution innovante la plus crédible parmi les projets de sanctuaires ». Ce sanctuaire, qui offrira à ces orques un environnement spacieux et enrichi, représente une chance inouïe pour elles.
« Nous exhortons la France à faire tout ce qui est en son pouvoir pour faciliter le transfert de ces deux orques vers le refuge marin en cours de création au Canada. C’est le seul moyen de garantir à Wikie et Keijo une vie digne de ce nom », plaide Melissa Matlow, directrice de campagne pour le Canada, Protection mondiale des animaux. « Avec plus de 3 600 baleines et dauphins souffrant dans de petits bassins stériles et des enclos marins partout dans le monde dans des aquariums et des parcs de loisirs, dont une trentaine de bélugas détenus au Marineland de Niagara Falls, au Canada, les gouvernements et l’industrie du tourisme doivent faire leur part pour que cette génération de cétacés soit la dernière à subir une vie en captivité. »
Au niveau mondial, nous continuons à militer en faveur de l’interdiction de l’élevage et de la capture des cétacés à des fins de divertissement. Le Canada a déjà pris l’initiative d’interdire la captivité des cétacés, et nous exhortons les autres nations à suivre cet exemple.
« Il est impossible d’offrir aux orques, des animaux extrêmement sentients et intelligents, une vie épanouie en les gardant prisonniers dans des bassins en béton, comme le font les établissements qui détiennent des cétacés en captivité dans le monde entier. Les institutions qui les exploitent à des fins de divertissement et de reproduction sont responsables de la souffrance d’une nouvelle génération d’orques en captivité. Les gouvernements du monde entier doivent mettre en place des solutions de refuge permettant d’offrir les meilleurs soins possibles aux animaux victimes de cette industrie, tout en mettant progressivement fin à ses activités. »
Dr Jan Schmidt-Burbach, directeur de la recherche sur la faune sauvage et de l’expertise vétérinaire, Protection mondiale des animaux
Faisons de cette génération de cétacés la dernière à subir une vie en captivité. Ensemble, nous pouvons créer un avenir où tous les animaux mèneront une existence libre et digne.
Source de la photo de la bannière : Une orque captive au Marineland d’Antibes, en France.