
Les experts préviennent les dirigeants du G20 que le cruel commerce des espèces sauvages ne peut plus continuer
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Notre nouveau rapport expose les lacunes des lois des pays du G20 qui permettent l’horrible exploitation des animaux sauvages et contribuent à la vulnérabilité de notre monde face à de futures pandémies.
Mention de source de l’en-tête : Amy Jones, Moving Animals
Chaque jour, des milliers d’animaux sauvages sont victimes du braconnage ou élevés et vendus dans le commerce mondial d’espèces sauvages de plusieurs milliards de dollars – pour en faire de la nourriture, des animaux de compagnie, des produits de luxe, de la médecine traditionnelle et du divertissement.
Le système actuel échoue lamentablement à la protection des animaux et contribue à la transmission de zoonoses.
Notre nouveau rapport, Protéger notre monde de futures pandémies (en anglais), dévoile les problèmes d’efficacités des pays du G20 qui contribuent à la capture des animaux sauvages dans leur habitat naturel, à leur élevage en captivité, et à leur mort et commerce comme des produits de base. Ceci est soutenu par des mécanismes internationaux qui ne sont pas suffisants pour empêcher l’exploitation.
Le rapport décrit également les risques du commerce associés à la santé publique :
- L’organisme de réglementation principal de ce commerce, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), ne s’occupe pas de la prévention de zoonoses.
- Il n’y a que peu ou aucun dépistage de maladie chez les animaux sauvages importés, permettant ainsi le déplacement de pathogènes non détectés outre les frontières.
- Le nombre de personnes impliquées dans la chaîne d’approvisionnement du commerce des espèces sauvages offre suffisamment d’occasions de transmission de maladies contagieuses.
Les lois en matière de protection de la faune en vigueur dans les pays du G20 sont inadéquates et nuisent souvent plus qu’autre chose.
Melissa Matlow, directrice de campagne, explique : « La souffrance animale est présente dans toutes les étapes de ce commerce et le risque de maladies zoonotiques peut considérablement augmenter à mesure que les animaux qui font l’objet d’un commerce traversent la chaîne d’approvisionnement pour répondre à la demande dans les pays riches comme le Canada.
Il est temps pour le Canada de se joindre aux autres dirigeants mondiaux et de passer à l’action, parce que la vaccination actuelle n’empêchera pas la venue d’une prochaine pandémie. »
Ce rapport a été publié à la suite de la recommandation d’urgence de l’Organisation mondiale de la Santé de suspendre les ventes d’animaux sauvages vivants sur les marchés alimentaires, comme les études en cours au sujet des origines de la COVID-19 suggèrent que le virus a probablement été transmis des chauves-souris à un animal intermédiaire.
Apprendre les uns des autres
Voici quelques exemples où les lois ne sont pas les mêmes d’un pays du G20 à l’autre, permettant des failles transfrontalières et démontrant davantage le besoin d’une approche holistique pour mettre fin au commerce des espèces sauvages.
En Australie, la chasse au kangourou sauvage est monnaie courante et le commerce de la viande de cet animal implique des espèces provenant de la nature. Cependant, en Inde, autre pays du G20, toute activité de chasse commerciale est interdite en vertu de la Loi sur la protection de la faune (1972).
L’élevage intensif commercial d’animaux sauvages dans plusieurs pays du G20, dont le Brésil, le Canada et l’Afrique du Sud, amène une grande préoccupation en ce qui concerne la transmission de zoonoses.
Le rapport présente également des lois exemplaires de pays du G20 qui peuvent servir de modèle afin de contrer à d’autres impacts négatifs. Par exemple, l’Afrique du Sud a récemment annoncé son plan d’enrayer l’élevage en captivité de lions pour la chasse et le divertissement ainsi que pour mettre fin à l’approvisionnement en os et en parties du corps utilisés pour le commerce de la médecine traditionnelle.
Protection mondiale des animaux invite les dirigeants du Canada et des autres pays du G20 à adopter une approche du type « une santé, un bien-être » en vue de prévenir les futures pandémies, comme le bien-être des humains, des animaux et de la planète est fortement interrelié.