L’élevage intensif, un facteur de risque important dans l’augmentation de nouvelles pandémies: rapport
Nouvelles
Le mois dernier, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et l’Institut international de recherche sur l’élevage (ILRI) ont publié un rapport intitulé « Prévenir de prochaines pandémies: les zoonoses et comment briser la chaîne de transmission. »
Le rapport vise à exposer les causes des pandémies comme la COVID-19 afin de mettre l’accent sur les mesures nécessaires à prendre pour prévenir les pandémies.
Depuis la pandémie de COVID-19, de nombreux rapports traitent du lien entre les marchés d’animaux sauvages, où les animaux sauvages sont achetés, vendus et tués pour la consommation, et la transmission de nouveaux virus. Dans ces marchés, les animaux sont maintenus dans des endroits exigus et malpropres — un environnement propice à la mutation et à la propagation de virus entre les espèces.
La production animale intensive non durable, également connue sous le nom d’élevage industriel est un autre important facteur de risque concernant la propagation des zoonoses. Malheureusement, l’élevage intensif est le moyen le plus courant d’élever des animaux à des fins alimentaires, et ce dans le monde entier. Le rapport identifie sept facteurs expliquant la menace croissante de zoonoses, dont deux liés à l’élevage.
Le premier facteur est l’intensification de l’agriculture animale, pendant laquelle les animaux sont génétiquement uniformes, élevés pour une production de masse et maintenus dans endroits exigus. Le second facteur est la demande et la consommation croissantes de protéines animales. L’intensification est donc alimentée, car c’est le seul moyen de répondre à la demande croissante de viande. Les changements climatiques représentent le troisième facteur identifié dans le rapport et l’élevage y contribue de façon importante.
Comment cela contribue-t-il aux zoonoses?
L’intensification et l’industrialisation de la production animale augmentent en raison de la demande croissante d’aliments d’origine animale. Les animaux sont génétiquement semblables, comme ils ont été élevés pour une production de masse. Ces populations hôtes génétiquement homogènes sont plus sujettes aux infections que les populations génétiquement diverses parce que ces dernières sont plus susceptibles d’inclure des bêtes qui résistent mieux à la maladie. Les animaux sont également maintenus dans des endroits surpeuplés. La proximité entre les animaux fait en sorte que les maladies peuvent facilement se propager d’un animal à l’autre.
Au-delà de la santé publique, l’élevage industriel fait souffrir des milliards d’animaux dans le monde. De plus, l’élevage contribue de façon importante aux changements climatiques.
Pour diminuer l’intensification et favoriser le bien-être et l’agriculture durable, il faut réduire la demande. Le fait de consommer 50 % moins d’aliments d’origine animale et plus d’aliments et de protéines d’origine végétale permettra d’alléger le fardeau des ressources déjà épuisées dans le monde.
Recommendations to consume 50% less animal foods in favour of plant-based foods and protein will go a long way to easing the burden on the world’s already strained resources.