L’association néerlandaise du tourisme catégorisera l’interaction avec les dauphins comme étant inacceptable
La nouvelle année débute avec d’excellentes nouvelles pour les dauphins maintenus en captivité alors que l’association néerlandaise des voyagistes et des agents de voyage (ANVR) lance ses nouvelles directives sur le bien-être animal. L’un des changements importants à ces directives est de conseiller aux agences de voyages de cesser d’offrir ou de promouvoir des attractions où les dauphins et autres cétacés peuvent être touchés ou forcés à effectuer des performances.
En collaboration avec Protection mondiale des animaux, l’ANVR a mis à jour ses directives sur le bien-être animal avec une nouvelle indication selon laquelle il est « inacceptable » pour les voyagistes d’offrir ou de promouvoir des attractions où il y a des spectacles ou des interactions directes avec les dauphins et autres cétacés.
Ces directives sont un nouveau jalon dans le parcours axé sur le respect des animaux de l’ANVR et une étape immense vers la protection d’espèces sauvages, une mesure vitale pour la création d’un avenir meilleur, à la fois pour les animaux que pour les humains.
Le divertissement avec les dauphins et d’autres cétacés est désormais considéré comme étant « inacceptable » par l’ANVR et il est conseillé aux voyagistes membres de ne plus offrir ou encourager ces types activités.
Reconstruire en mieux
Étant donné la pandémie mondiale de la COVID-19 et son impact considérable sur l’industrie du tourisme, il est maintenant plus crucial que jamais de mettre fin à l’exploitation d’animaux sauvages et à d’autres attractions cruelles impliquant des espèces sauvages. Au cours de la dernière année, notre bureau néerlandais a assisté l’ANVR dans l’examen et l’extension de leurs directives sur bien-être animal et leurs formations.
Le plus récent ensemble d’outils sur le bien-être animal a été présenté à la mi-décembre lors d’un webinaire pour les membres de l’ANVR.
Exemple phare
L’ANVR, fondée en 1966, n’est pas la première association de tourisme ayant établi des directives sur le bien-être animal pour ses membres. L’ABTA, l’association de tourisme du Royaume-Uni, a lancé ses « directives mondiales pour les animaux dans le tourisme » en 2013. Les directives de l’ABTA ont servi de base pour les directives originales sur le bien-être animal de l’ANVR, mais avec une liste étendue des pratiques inacceptables.
Vers la fin de 2019, la deuxième édition des directives sur le bien-être animal de l’ABTA a été annoncée. L’ANVR a étendu la liste de « pratiques inacceptables » à nouveau. Toutes les pratiques de divertissement avec des animaux sauvages impliquant des performances ou des interactions directes sont maintenant considérées comme étant « inacceptables » par l’ANVR et il est conseillé aux voyagistes membres de ne plus offrir ou soutenir ces activités.
Les pratiques inacceptables comprennent maintenant :
- Tout contact direct entre les touristes et les dauphins et les cétacés.
- Toutes les performances avec les animaux sauvages.
Bien que ces directives soient volontaires, elles auront un impact sur les entreprises de voyage néerlandaises et sur les conseils qu’elles donnent à leurs membres. Les directives sont un excellent exemple pour les associations professionnelles de tourisme partout dans le monde sur ce qui devrait être considéré comme étant acceptable ou inacceptable lorsqu’il est question d’expériences impliquant les animaux.
Katheryn Wise, militante de la faune de Protection mondiale des animaux au Royaume-Uni a dit : « Ce sont vraiment des nouvelles excitantes que l’ANVR reconnaît la cruauté inhérente et souvent cachée de l’industrie du divertissement impliquant les dauphins en captivité. Nous espérons que l’ABTA suivra les traces de l’ANVR et qu’elle conseillera à ses membres de ne pas promouvoir et vendre des billets pour ces types d’activités afin de ne pas alimenter la demande pour des interactions avec des cétacés en captivité ».
Frank Oostdam, le directeur de l’ANVR a dit : « En tant qu’association professionnelle de tourisme, nous travaillons continuellement pour offrir de « meilleures vacances » avec les 290 voyagistes membres que nous représentons. Un monde qui relie les gens et les destinations et qui crée des expériences plaisantes ; un monde qui respecte, protège et contribue de manière positive aux personnes, à la culture, à la nature, aux animaux et à l’environnement. Ceci est une autre étape vers une direction responsable et durable ».
Un changement au sein de l’industrie canadienne du tourisme
Sur le plan national, nous avons observé un changement d’attitude des Canadiens concernant l’utilisation d’espèces sauvages à des fins de divertissement touristique. Des sondages répétés réalisés par Kantar ont révélé une baisse de 10 % de l’acceptation des Canadiens concernant les expériences de nage avec les dauphins entre 2014 et 2019. Similairement, un sondage réalisé par Northstar Research Partners en 2019 a révélé que 30 à 40 % des voyagistes rapportent que les activités en lien avec les dauphins sont moins acceptées aujourd’hui, comparativement à il y a 3-5 ans. De plus, en 2019, le gouvernement canadien a adopté une loi visant à bannir la présentation, la production et le commerce de cétacés (dauphins, baleines et marsouins) à des fins de divertissement. Nous avons toutes les raisons de croire que ces tendances continueront après la pandémie en raison des inquiétudes accrues concernant la santé et la sécurité et la sensibilisation grandissante envers le rôle que joue l’exploitation d’espèces sauvages dans le risque de maladies zoonotiques et de pandémies.
En raison des preuves scientifiques grandissantes contre le maintien en captivité des dauphins et des attitudes changeantes du public envers leur exploitation pour le divertissement, les entreprises canadiennes de tourisme réagissent avec des engagements pour changer leur chaîne d’approvisionnement. En 2019, Air Canada, Transat et Sunwing se sont engagés pour mettre fin à la vente et à la promotion de billets de lieux mettant en vedette des dauphins en captivité. WestJet a confirmé son engagement en ce sens à la fin de l’année 2020. De plus, Protection mondiale des animaux a travaillé avec de grandes marques de tourisme comme G Adventures et The Travel Corporation pour renforcer leurs politiques sur le bien-être animal afin qu’elles indiquent clairement que les expériences avec les dauphins en captivité ne sont pas acceptables. L’engagement de ces entreprises canadiennes de tourisme aidera à mettre fin à l’industrie cruelle du divertissement des dauphins et continuera à changer la demande des touristes pour des expériences plus éthiques.
Les dauphins sont des animaux et non des amuseurs publics
Dans leur environnement naturel, les dauphins peuvent nager librement dans l’océan sur une distance de 100 kilomètres carrés et parfois beaucoup plus. Or, lorsqu’ils sont maintenus dans de minuscules réservoirs en béton 200 fois plus petits que leur espace naturel, exposés aux infections et aux produits chimiques et souvent médicamentés pour endurer la vie en captivité — ils peuvent malheureusement seulement nager que sur une distance de quelques mètres à la fois. L’anxiété et le stress peuvent les pousser à se mutiler et à devenir agressifs — tout cela au nom du divertissement et du profit.
La campagne Animaux et non des amuseurs publics cherche à mettre fin à la souffrance des animaux sauvages dans l’industrie du tourisme. Nous bâtissons un mouvement mondial pour protéger les animaux sauvages et pour cesser la demande et l’approvisionnement cruels du divertissement de ces espèces. L’engagement de l’ANVR nous rapproche d’un avenir où tous les cétacés pourront vivre dans la nature, là où ils devraient être. Les dauphins sont des animaux et non des amuseurs publics.
Cliquez ici pour en apprendre davantage sur notre campagne Faune, au lieu de spectacle.