Deux nouveaux sites désignés patrimoine baleinier: un grand pas pour protéger la faune sauvage
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En Espagne, la zone marine de Tenerife–La Gomera, dans le sud-ouest de Tenerife, est le premier d’Europe à recevoir le prestigieux titre de site du patrimoine baleinier (Whale Heritage Site), créant ainsi une belle alternative aux cruels parcs thématiques! Il fait écho à celui de Dana Point en Californie, premier site des Amériques à recevoir ce statut, le 27 janvier.
Les sites du patrimoine baleinier sont un système mondial d’accréditation de l’Alliance mondiale pour les cétacés (WCA), soutenu par Protection mondiale des animaux, et qui reconnait les sites exceptionnels proposant l’observation éthique et responsable des baleines et des dauphins sauvages.
Ce programme offre au secteur du voyage un moyen de protéger la faune marine en soutenant des pratiques durables.
Ces deux sites sont aux antipodes des cruels parcs thématiques où les baleines et les dauphins en captivité vivent dans la misère et la souffrance pour se donner en spectacle, comme à SeaWorld.
L’occasion d’observer différentes espèces de baleines et de dauphins
Le site de Tenerife est un lieu de prédilection pour observer les baleines et les dauphins sauvages, et cette accréditation souligne la volonté de la communauté de respecter et célébrer ces mammifères.
Les eaux de l’ile accueillent 28 espèces de cétacés, dont la plupart sont migrateurs ou saisonniers, bien que certains sont des espèces locales, notamment le globicéphale tropical, le grand cachalot et le grand dauphin.
Dana Point, nommée la capitale mondiale de l’observation des dauphins et des baleines, est l’un des meilleurs endroits pour observer la magnifique baleine bleue. On y trouve aussi une grande variété de baleines présentes à l’année et plus de dauphins au kilomètre carré que partout ailleurs dans le monde.
Exigences d’accréditation
Pour obtenir cette accréditation mondiale, les sites candidats doivent répondre à des critères démontrant leur engagement en faveur de la conservation des cétacés, par le biais d’activités durables et d’interactions éthiques envers la faune sauvage. Ces critères sont :
- Favoriser une coexistence respectueuse entre humains et cétacés
- Valorisation des cétacés
- Durabilité environnementale, sociale et économique
- Mission de recherche, d’éducation et de sensibilisation
Un bon point de repère pour les touristes
Le statut de patrimoine baleinier permet aux touristes de facilement trouver les destinations responsables où observer les baleines et les dauphins, soit dans leur habitat naturel, et de manière authentique et respectueuse.
Il n’existe que deux autres sites du patrimoine baleinier dans le monde: The Bluff, en Afrique du Sud, et Hervey Bay, en Australie.
Pour Elizabeth Cuevas, responsable des sites du patrimoine baleinier à la WCA, la désignation du premier site du patrimoine baleinier d’Europe est un formidable pas en avant pour le tourisme responsable: « D’après nous, le site va rapidement devenir un leader mondial de l’observation durable des cétacés, et cette certification aidera la communauté locale en valorisant les pratiques responsables d’observation des baleines qui s’appuient sur les plus récentes études et initiatives de conservation. »
Protéger la faune sauvage et les milieux naturels
Avec le statut de patrimoine baleinier, les zones marines de Tenerife-La Gomera et de Dana Point sont assurées d’avoir des visiteurs qui préfèrent les destinations où le patrimoine naturel est célébré, où la faune marine est protégée et où les résidents locaux tissent des liens avec la vie marine.
Outre l’observation des cétacés, des festivals et autres activités animées y célèbrent l’environnement marin, en sensibilisant et en inspirant les touristes comme les locaux.
Nick Stewart, chef mondial des campagnes de Protection mondiale des animaux, affirme que les dauphins captifs sont souvent contraints de passer leur vie en bassins stériles, et en sont réduits à se produire contre de la nourriture, au nom du divertissement familial. « Ce n’est pas du divertissement, c’est de la cruauté!
« Ces nouveaux sites du patrimoine baleinier sont d’une importance capitale pour la protection de la vie sauvage, car ils offrent une solution durable. Ces sites permettent aussi de repérer les voyagistes qui offrent cette formidable expérience d’observation des baleines sauvages tout en protégeant le bien-être de la faune marine. Au 21e siècle, alors que le monde se relève de la Covid-19, rien ne peut justifier la vente de billets pour des attractions cruelles et dépassées qui maintiennent des dauphins en confinement permanent. »
Le tourisme de l’avenir
L’aire marine de Tenerife-La Gomera, dans le paradis touristique de l’ile de Tenerife, reçoit en moyenne 6 millions de visiteurs par an.
L’importance du tourisme pour la région se reflète dans les cadres règlementaires locaux et nationaux, qui assurent la protection officielle de l’écosystème marin, avec deux zones spéciales de conservation (ZSC) et un solide cadre législatif pour protéger les cétacés.
Une fois que les voyages auront repris, les touristes visitant le site du sud-ouest de Tenerife ou de Dana Point sauront qu’ils participent à une activité unique dans le respect et pour la protection des baleines et des dauphins. Ce sera l’occasion de découvrir ces formidables créatures dans la nature, dont elles font partie.