
Déclaration des dirigeants du G20 : un engagement à stopper la pandémie, mais aucune mention du commerce mondial des espèces sauvages
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Les dirigeants mondiaux du G20, dont le premier ministre Justin Trudeau, Emmanuel Macron et Boris Johnson, se sont rencontrés virtuellement pour le sommet des dirigeants du G20 organisé par l’Arabie saoudite les 21 et 22 novembre. Malgré l’appel de plus d’un million d’entre vous à mettre fin au commerce mondial cruel et dangereux des espèces sauvages qui a entraîné la pandémie de COVID-19, aucun engagement clair à y mettre un terme n’a été conclu.
Le G20, qui se compose de 19 pays et de l’Union européenne, a fait la promesse de veiller à ce que des pandémies comme celle de la COVID-19 ne se produisent plus jamais en s’engageant à « faire avancer les mesures mondiales de préparation, de prévention, de détection et de réponse liées à la pandémie » et il reconnaît « la nécessité de trouver des solutions à long terme aux lacunes décelées dans les mesures mondiales de préparation et de réponse à la pandémie ».
L’entente des dirigeants du G20 est une première étape partielle vers la réduction des risques de maladies et de pandémies futures provenant d’espèces sauvages.
Elle n’est cependant pas à la hauteur de l’urgence d’agir nécessaire à mettre fin au commerce mondial des espèces sauvages — qui augmente le risque de transmission de maladies des animaux sauvages aux humains en raison de l’exploitation et des conditions cruelles et inacceptables dans lesquelles les animaux sauvages sont souvent forcés de vivre.
Source de l’image : Arief Budi Kusuma/shutterstock.com
Aucune mention de la cause du coronavirus
Nous sommes consternés de voir que les dirigeants n’ont pas abordé la question du commerce des espèces sauvages même si les ministres responsables de l’agriculture du G20 ont récemment reconnu la nécessité d’évaluer le lien entre ce commerce et les pandémies.
La déclaration des dirigeants reconnaît aussi l’importance de « protéger notre planète et de bâtir pour tous un avenir plus inclusif et durable sur le plan environnemental », en plus d’encourager des pratiques plus durables dans le secteur du tourisme qui protégeraient la planète.
Or, il est vital que les dirigeants du monde s’attaquent aux causes profondes des pandémies et s’engagent à mettre un frein au commerce mondial des animaux sauvages pour leur viande, pour des remèdes traditionnels, comme animaux de compagnie exotiques et pour le divertissement.
Le combat n’est pas fini
Près de 53 000 Canadiens et plus d’un million de sympathisants dans le monde ont signé notre pétition à ce jour, et ce n’est pas terminé. Notre campagne, soutenue par des spécialistes des espèces sauvages de renommée mondiale comme dame Jane Goodall et par les militantes canadiennes Jann Arden et Buffy Sainte-Marie, a démontré qu’il existe un immense soutien public pour l’interdiction du commerce mondial des espèces sauvages. Une fois pour toutes.
Les dirigeants mondiaux du G20 ont montré qu’ils étaient à l’écoute, mais ils doivent aller plus loin pour démontrer qu’ils prennent au sérieux la menace de pandémies futures.
Tous les regards sont tournés vers l’Italie
Comme le sommet des dirigeants du G20 de 2021 est organisé par l’Italie, nous nous tournons maintenant vers la présidence italienne dans l’espoir qu’elle reconnaisse que la santé des humains et des animaux est inextricablement liée et pour veiller à ce que le G20 prenne les prochaines étapes cruciales pour faire de l’interdiction du commerce mondial des espèces sauvages une réalité en 2021. Nous continuerons de travailler avec le G20 pour veiller à ce qu’il respecte sa promesse de prévenir les pandémies futures, lui rappelant la nécessité de mettre en place une interdiction du commerce mondial des espèces sauvages.
Le député canadien Nathaniel Erskine-Smith acceptant les signatures canadiennes de la pétition qui lui sont remises par notre directrice de campagne, Mélissa Matlow
Notre travail au Canada
Ici au Canada, nous avons établi un contact avec plus de 40 membres du Parlement, sénateurs et hauts fonctionnaires du gouvernement pour traiter des risques du commerce des espèces sauvages pour la santé et le bien-être des animaux, pour la santé humaine et pour notre environnement. La semaine dernière, le député de Toronto Nathaniel Erskine-Smith a accepté notre pétition signée par 52 762 Canadiens et l’a partagé avec le cabinet du premier ministre (CPM). Nous sommes convaincus que l’appui qu’a reçu notre campagne par l’entremise des signatures de la pétition et des lettres envoyées aux députés nous aide à renforcer la sensibilisation et le soutien à l’égard de la question parmi les parlementaires canadiens.
Alors que nos efforts pour affronter ce problème et freiner le commerce continuent de recevoir de l’intérêt et du soutien, nous ferons pression auprès du gouvernement canadien pour que des mesures soient prises, à commencer par un engagement à changer de direction. Le commerce mondial des espèces sauvages croît à un rythme alarmant et met nos vies, notre économie et notre biodiversité en péril. Parallèlement, nous continuerons de faire pression sur les entreprises et les gouvernements provinciaux afin qu’ils contribuent eux aussi à freiner le commerce des espèces sauvages. Restez à l’affût pour d’autres mises à jour!
Ensemble, nous pouvons mettre fin au commerce des espèces sauvages. Une fois pour toutes.
« Les dirigeants mondiaux du G20 ont montré qu’ils étaient à l’écoute, mais ils doivent aller plus loin pour démontrer qu’ils prennent au sérieux la menace de pandémies futures. »