Aloga Bay, en Afrique du Sud, devient un prestigieux site du patrimoine baleinier
Aloga Bay, située en Afrique du Sud, a obtenu le titre de site du patrimoine baleinier (Whale Heritage Site), faisant du pays le premier à détenir deux sites accrédités.
Le programme des sites du patrimoine baleinier est un système mondial d’agrément, conçu par l’Alliance mondiale pour les cétacés (World Cetacean Alliance) et soutenu par Protection mondiale des animaux, qui reconnaît un engagement de la communauté visant à respecter et à célébrer les baleines, les dauphins et autres cétacés.
Aloga Bay rejoint les rangs de quatre autres sites du patrimoine baleinier : Hervey Bay, en Australie; la zone marine de Tenerife-La Gomera au sud-ouest de Tenerife, en Espagne; Dana Point en Californie, aux États-Unis; et Bluff à Durban, en Afrique du Sud.
Avec cette reconnaissance, Aloga Bay fournit à l’industrie du voyage une autre façon de repérer et de soutenir les sites durables et crée un endroit où les communautés peuvent célébrer la culture, le patrimoine et la biodiversité marines.
Voyage éthique : une meilleure façon d’observer les baleines et les dauphins
Le statut associé au site du patrimoine baleinier permet aux touristes de facilement choisir des destinations qui offrent une observation responsable de baleines et de dauphins, c’est-à-dire des endroits où l’on peut découvrir ces majestueux animaux dans leur habitat naturel, et cela, de façon authentique et respectueuse.
Nick Stewart, responsable mondial des campagnes de Protection mondiale des animaux, explique :
« La reconnaissance d’Aloga Bay en tant que site du patrimoine baleinier est capitale à la protection des animaux sauvages en Afrique du Sud. Elle présente une solution durable et viable aux cruelles attractions comme les lieux mettant en vedette des dauphins en captivité et autres activités de divertissement impliquant des espèces sauvages. Le site contribuera également à mettre en lumière les organisateurs de voyages qui offrent aux touristes une merveilleuse expérience d’observation de baleines et de dauphins dans la nature, où ces animaux se doivent d’être, tout en participant à la protection du bien-être de la faune marine. »
Lloyd Edwards, propriétaire de Raggy Charters/The Baywatch Project et membre du comité directeur du site, affirme :
« Devenir un site du patrimoine baleinier permet de s’assurer que les visiteurs de la zone marine d’Aloga Bay contribuent aux destinations qui célèbrent le patrimoine naturel, qui protègent la faune océanique et qui établissent une relation entre les résidents et la vie marine. En plus de l’occasion de faire de l’observation de mammifères marins dans l’océan, et d’assister à des festivals hauts en couleur et autres événements qui reconnaissent l’environnement aquatique et qui informent et inspirent les tourismes tout comme les locaux. »
Un territoire unique pour les dauphins
Port Elizabeth, où se trouve Algoa Bay, est un joyau caché de l’Afrique du Sud pour l’observation de baleines, de dauphins et autres animaux sauvages avec ses visites saisonnières de baleines australes, de rorquals à bosse et de sotalies de Chine. Cet endroit héberge la plus grande colonie de nidification de manchots du Cap au monde. D’autres espèces y vivent également : grands dauphins, dauphins communs, rorquals d’Eden et fous du Cap.
Ce qui est unique à Aloga Bay, c’est le nombre de grands dauphins de l’océan Indien, avec ses bancs pouvant contenir jusqu’à 800 d’entre eux que l’on peut voir lors de tours nautiques. Un projet de recherche scientifique de longue date établi depuis le début des années 1990 estime que la communauté de cette espèce se dénombre approximativement à 30 000.
Exigences en matière d’agrément
Pour être admissibles à cet agrément mondial, les destinations comme Aloga Bay doivent répondre à des critères définis par l’organisme qui reconnaissent leur engagement à la conservation des cétacés par des interactions responsables avec la faune et par la durabilité.
Les critères sont les suivants :
- Encourager une coexistence responsable entre les humains et les cétacés.
- Célébrer les cétacés.
- Faire preuve de durabilité environnementale, sociale et économique.
- Faire de la recherche, de l’éducation et de la sensibilisation.
Pour répondre à ces critères, les sites doivent tenir compte des renseignements relatifs aux populations locales de cétacés, y compris le statut, le dénombrement, la biologie, l’habitat, le comportement et le bien-être. Cela permet à l’industrie du voyage de protéger la faune marine et d’appuyer des pratiques durables.
Un nouvel avenir pour le tourisme
Les sites du patrimoine baleinier sont des endroits remarquables où sont accueillis les cétacés (baleines, dauphins et marsouins) par la vie culturelle, économique, sociale et politique des communautés avoisinantes, et où humains et cétacés coexistent d’une manière authentique et responsable.
À mesure que les voyages reprennent, les touristes visitant le site sur la côte sud-ouest d’Aloga Bay sauront qu’ils prennent part à une activité unique qui respecte et protège les baleines et les dauphins. C’est une occasion de découvrir ces incroyables espèces dans l’océan, libres et à l’état sauvage comme ce devrait l’être.