Aide à plus de 28 000 animaux en Bolivie, dans de graves inondations qui ont causé une famine

16/05/2018

En février, après une longue sècheresse, les pluies diluviennes ont causé plusieurs inondations et glissements de terrain en Bolivie. Elles ont affecté plus de 180 000 animaux domestiques et 17 000 familles.

Pour de nombreuses familles d’éleveurs, ces animaux sont plus que des compagnons, ils sont leur gagne-pain.

Dans les régions de Chuquisaca et Potosí, les catastrophes successives (sècheresse en décembre, pluies en février, glissements de terrain en mars) ont isolé plusieurs villages et ravagé les récoltes et les pâturages, entrainant de graves pertes chez les animaux d’élevage (porcs, bovins, moutons, alpagas, lamas et chèvres).

Tragédie pour les animaux

Malheureusement, le manque de nourriture et de ressources a causé la perte de nombreux animaux.

Les histoires de paysans qui voient, impuissants, leurs animaux périr sont tout aussi communes que tragiques.

Un éleveur de bétail a montré à notre équipe d'intervention ses veaux fiévreux, faibles et malades, qui « mouraient dans ses bras ».

Pour de nombreuses familles d’éleveurs, ces animaux sont plus que des compagnons, ils sont leur gagne-pain.

Un bœuf émacié après la famine

Les communautés vivent en général de l’agriculture et des animaux d’élevage. Leur économie dépend étroitement du commerce et de l’agriculture.

Notre équipe d’intervention est responsable d’identifier les animaux les plus vulnérables et de leur porter secours.

Notre intervention

Après l’évaluation initiale de notre agent de liaison, l’équipe d’intervention a conclu que  les animaux des régions de Potosí et de Chuquisaca avaient le besoin de nourriture et de minéraux le plus urgent.

Dans une première phase d’intervention, nous administrerons à 28 780 animaux de Chuquisaca de la nourriture et des minéraux.

Nous nourrirons les animaux et leur donnerons les minéraux qu’ils sont incapables d’obtenir à même les pâturages et des sols qui ont été inondés.

Cette aide d’urgence nourrira les animaux pendant 30 jours, après quoi les pâturages devraient recommencer à verdir.

Un paysan et une jeune chèvre fiévreuse après les inondations.

Potosí sera surveillée jusqu’à la deuxième phase en raison d’un conflit régional qui nous empêche d’accéder à la région en toute sécurité.

Chuquisaca, Potosí et Santa Cruz traversent un conflit lié aux puits de pétrole nouvellement découverts et au manque de clarté sur les limites des territoires. Ainsi, tout est fermé et le transport est réduit au strict minimum, ce qui constitue un sérieux obstacle à la livraison de l’aide que nous avons organisée.

Les denrées sont prêtes et notre agent de liaison sur place tente par tous les moyens de les faire livrer. L’équipe d’intervention espère voir les choses se calmer au cours des prochaines semaines pour pouvoir commencer notre deuxième phase d’aide. 

C’est grâce à nos formidables donateurs que nous avons pu nous déployer si vite et aider les animaux pris dans les catastrophes naturelles. Ces interventions comportent souvent des défis inattendus, mais sont les plus cruciales pour sauver des vies et alléger la souffrance.

Image du haut : l’intervention d’urgence en 2010, dans la région de Chaco, en Bolivie.