Aide d’urgence pour 79 000 animaux faméliques à Kajiado

30/05/2017

La sècheresse qui perdure dans la Corne de l’Afrique a acculé des milliers d’animaux à la famine et à la maladie

Une sècheresse à l’impact dévastateur

Dans le comté de Kajiado, l’une des régions du Kenya les plus touchées, la situation est désespérée. Des milliers d’animaux meurent de soif, de faim et de maladie. La communauté craint pour son avenir.

Les rivières où jadis l’eau coulait à flots sont devenues des sentiers de poussière. Le soleil de plomb a brulé toute végétation.

Le lit d’une rivière tarie, comté de Kajiado.

Quelques chèvres et quelques moutons broutent l’herbe née des dernières pluies. Mais ces brindilles flétrissent déjà et auront disparu dans une semaine.

Des chèvres errant dans un paysage désolé.

Les paysans de la région prédisent que la sècheresse persistera pour la période à venir.

Le comté de Kajiado est l’un des plus durement touchés au Kenya, dans la pire sècheresse que connait la Corne de l’Afrique depuis des décennies.

Les Maasaïs dépendent de leurs animaux comme leurs animaux dépendent d’eux

Le comté de Kajiado compte environ 700 000 âmes, surtout des Maasaïs, qui tirent leurs principaux revenus des animaux, dont ils dépendent pour se nourrir – lait, œufs et viande. Ils les vendent pour couvrir leurs frais de scolarité et leurs besoins élémentaires.

La sècheresse les a forcés à parcourir de longues distances avec leurs animaux pour trouver des pâturages.

Joshua Maasi possède 14 vaches. Il s’est rendu jusqu’en Tanzanie, le pays voisin, à la recherche de pâturages et d’eau pour ses bêtes. La distance du comté de Kajiado à la plus proche frontière de Tanzanie est de 78 km.

La région est semi-aride et ne peut accueillir d’autres activités économiques. Comme dit un adage local, « la valeur d’un Maasaï se mesure à l’importance de son troupeau. »

Une aide d’urgence pour les animaux vulnérables

La sècheresse devrait se poursuivre et, si les conditions se maintiennent, elle mettra des milliers d’animaux en danger. Pour soutenir ces communautés, nous fournissons des denrées d’urgence, des suppléments minéraux et des soins vétérinaires à 79 000 vaches, chèvres, moutons et ânes. Entretemps, le gouvernement organise la livraison d’eau potable.

Avec le gouvernement et d’autres partenaires, Protection mondiale des animaux vient en aide aux communautés les plus vulnérables du Kajiado.

Voici les animaux et les gens que vous aidez

La sècheresse a affaibli les animaux et les a rendus vulnérables à la maladie. Des bovins font la ligne par milliers pour se faire vacciner et vermifuger. Les paysans nous disent à quel point ils sont soulagés de voir arriver de l’aide pour leurs animaux. À voir l’aspect frêle et décharné de leurs vaches, il est évident que la situation est urgente.

Vaches attendant des soins vétérinaires.

Kashinko Ngerioni a 70 ans. Depuis 2009, la sècheresse et la maladie ont emporté la moitié de son troupeau, soit 200 vaches.

Indorueda (« ami » en maasaï), l’une de ses vaches, est visiblement la plus malade. Un énorme abcès à l’épaule la fait souffrir. L’abcès, transmis par des insectes piqueurs, ne peut guérir sans traitement.

« Indorueda est déjà très affaiblie par la sècheresse », déplore Kashioki. « Sans traitement, j’ai bien peur qu’elle ne survive pas. »

Kashinko Ngerioni et ses vaches.

Indorueda, la vache de Kashinko Ngerioni se fait soigner pour un abcès à l’épaule. L’abcès n’est pas mortel, mais affaiblit gravement l’animal.

Stanley Malubo a 30 ans et possède 100 vaches et 80 chèvres. Il a envoyé les animaux les plus forts brouter les maigres pâturages et reste avec les plus faibles, qui ont besoin de soins vétérinaires.

L’une de ses vaches, Garissa, souffre de dermatiphilose, une maladie contractée depuis quelques mois et qui la rend de plus en plus faible. Elle porte le nom de sa région d’origine, un comté si ravagé que ceux qui ont des animaux préfèrent les vendre plutôt que de les voir mourir. Nous avons traité ses vaches et demandé à nos partenaires du comté d’inclure le traitement de la dermatiphilose dans leur travail auprès des paysans maasaïs.

Stanley Malubo et ses vaches.

Garissa, l’une des vaches de Stanley, marquée par la dermatiphilose.

Anthony Laseti possède 150 vaches. Il dit vraiment apprécier notre aide, car dans les conditions actuelles, il ne sait plus quoi faire pour ses animaux.

« De nombreuses maladies et infections mettent nos animaux en danger. Par ces temps sombres, nous sommes soulagés de voir Protection mondiale des animaux vermifuger et vacciner le bétail. Notre fardeau ainsi allégé, nous pouvons occuper de nourrir les troupeaux », conclut-il.

Anthony Laseti et ses vaches.

Nous tenons à remercier chacun de ceux qui ont appuyé nos secours d’urgence dans le Kajiado. C’est grâce à nos donateurs si nous pouvons fournir de l’aide aux animaux, partout où ils en ont besoin.

Découvrez notre travail auprès des animaux dans les catastrophes

Des animaux qui reçoivent des soins vétérinaires.

Appuyez nos secours d’urgence. Faites un don aujourd’hui.