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7 raisons de mettre fin au commerce des animaux exotiques

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Les animaux sauvages ne sont pas domestiqués, mais aboutissent chaque année par millions dans nos foyers.

Si certains animaux d’animalerie ne sont pas perçus comme sauvages parce qu’ils sont facilement accessibles, ils souffrent sans cesse en captivité pour notre plaisir. Contrairement au chien et au chat, un animal comme le serpent, le lézard, le phalanger volant et le chinchilla n’a jamais été domestiqué, et n’est pas fait pour l’environnement en captivité.

Voici quelques raisons de mettre fin au commerce des espèces exotiques.

Le jaco est souvent capturé à l’état sauvage.

Le jaco est l’un des animaux les plus vendus illégalement au monde. Selon un rapport de Protection mondiale des animaux de 2019, les populations de jacos sauvages ont diminué de 99% dans certaines régions du monde. Les braconniers utilisent des techniques brutales, comme leur couper les plumes de vol et les entasser dans des petites boites pour attirer d’autres jacos.

Le commerce d’animaux exotiques est à la fois légal et illégal.

Le commerce des animaux exotiques comporte des aspects à la fois légaux et illégaux. Certains animaux proviennent d’élevages intensifs, d’autres sont braconnés à l’état sauvage. Or, peu importe que ce soit légal ou non, qu’ils soient capturés à l’état sauvage ou élevé en captivité, les animaux souffrent à chaque étape de ce commerce.

Certains animaux sauvages de compagnie sont porteurs de maladies.

Le reptile élimine la salmonelle par son intestin. Celle-ci se loge alors sur sa peau ou sa carapace. Sans danger pour les reptiles, la salmonelle peut causer des infections chez l’humain, et provoquer des crampes d’estomac, de la fièvre et de la diarrhée, ou encore une infection du sang, de l’urine, des os ou des articulations. Souvent traitée sans hospitalisation, cette dernière est parfois nécessaire. La salmonellose peut même s’avérer mortelle, surtout chez les bambins et les personnes âgées. En décembre 2019, Santé Canada émettait un avertissement d’épidémie de salmonellose qui semblait provenir des serpents et des rongeurs dont ils sont nourris.

Les reptiles (tortues, serpents, geckos, dragons barbus, lézards et autres) sont des animaux sauvages porteurs de maladies, de bactéries et d’infections. La salmonellose n’est qu’une parmi de nombreuses zoonoses, ou maladies transmissibles de l’animal à l’humain. Ces maladies sont un risque pour la santé publique.

Les bébés loutres sont capturés sauvages une fois qu’on a tué leurs parents.

Plus la folie des loutres de cafés ou de compagnie se répand, grâce aux médias sociaux, plus on en capture à l’état sauvage. Les enquêteurs de Protection mondiale des animaux ont appris que les chasseurs utilisaient des chiens pour flairer les tanières de loutres (appelées catiches). Les braconniers tirent sur les parents protecteurs, les électrocutent ou enfument leur nid pour pouvoir prendre les bébés.

On ne peut répondre aux besoins fondamentaux d’un animal sauvage en captivité.

On ne peut répondre à tous les besoins d’un animal sauvage sans son habitat naturel. Dans une maison ou un enclos, il est impossible de reproduire l’espace et la liberté dont il jouit dans la nature.

Il est souvent gardé dans un espace beaucoup plus petit que son territoire naturel. Il ne peut donc exprimer son comportement naturel. Souvent, l’animal n’est pas nourri adéquatement, même quand le propriétaire fait de son mieux.

Le jaco sauvage peut voler chaque jour pendant des kilomètres, alors que celui de compagnie passe sa vie entière dans une petite cage; les reptiles sont limités à de petits réservoirs en verre et sont souvent nourris inadéquatement. Certains animaux sauvages dans les animaleries sont nocturnes, quand on les achète sans le savoir, on perturbe leurs habitudes de sommeil. Les grands félins et les primates sont souvent laissés dans des cages de jardin une fois ils ont trop grandi et qu’on les juge dangereux. Nous devrions laisser les animaux sauvages dans la nature dont ils font partie.

Les médias sociaux alimentent le commerce des animaux exotiques.

Perroquets, tortues, lézards, serpents, poissons, primates, félins et loutres: tous ont subi de la violence dans l’industrie des animaux exotiques. Et plutôt que d’en donner une image réaliste, les médias sociaux les présentent comme étant faciles à garder à la maison. Ils mettent même les acheteurs en contact avec les vendeurs, ce qui fait qu’il est possible d’acheter un animal sauvage en un clic.

Les médias sociaux ont contribué à populariser la mode des animaux exotiques de compagnie. Des animaux comme la loutre sont très mignons et câlins en famille, mais contrairement aux chats ou aux chiens, leur place n’est pas dans nos foyers, loin de leur habitat naturel.

Le phalanger volant ne fait pas un bon compagnon, même s’il provient d’un élevage.

Même s’il est élevé en captivité, l’animal sauvage ne se domestique jamais pour autant. Par exemple, le phalanger volant est souvent élevé en captivité, où ses besoins ne sont jamais entièrement satisfaits.

À l’état sauvage, il vit en grand groupe familial, dont les membres interagissent entre eux et prennent soin les uns des autres. Ce marsupial arboricole glisse d’arbre en arbre et possède des griffes acérées, ce qui rend l’interaction avec l’humain inconfortable et parfois douloureuse. C’est un animal nocturne. La lumière du jour et le bruit de nos maisons perturbent son cycle de sommeil. Et bien sûr, il n’est pas agréable de se faire réveiller à trois heures du matin par un phalanger volant nocturne qui suit son instinct naturel.

Peu de propriétaires d’animaux exotiques sont conscients de la souffrance que subit leur animal au quotidien.

On sait que les gens achètent souvent des animaux exotiques par amour. Ils égayent nos vies, et c’est normal de vouloir en garder chez soi. Mais nous vous suggérons de les respecter et d’aller plutôt les apprécier dans la nature, où ils ont leur place. Nos maisons devraient être réservées aux animaux que nous avons domestiqués au fil des millénaires et dont nous pouvons entièrement satisfaire les besoins.

Les animaux exotiques peuvent être dangereux.

Certains animaux exotiques peuvent être dangereux pour leur propriétaire comme pour la communauté. Ils peuvent aussi être un danger pour les intervenants de première ligne, car il existe peu de données sur les foyers où ces animaux sont gardés. Par exemple, en 2010, en répondant à une plainte sur le bruit, les policiers ont fini par trouver 5 serpents, dont une vipère venimeuse du Gabon.

Il se produit des évasions et des attaques, y compris des incidents mortels, partout au Canada. Pour protéger les animaux et les humains contre ce type d’incidents, il faut une règlementation plus stricte et mieux appliquée.

Comment pouvez-vous protéger les animaux sauvages?

L’une des meilleures solutions pour contrer le commerce des animaux exotiques est de sensibiliser vos proches sur le fait qu’il est cruel de les garder à la maison; et de vous engager à ne jamais en acheter. Vous pouvez aussi vous faire entendre sur les médias sociaux où l’on voit des gens interagir avec eux ou les garder comme compagnons.

Joignez-vous à notre campagne du G20

Le commerce des animaux exotiques n’est qu’une fraction du commerce multimilliardaire des espèces sauvages, où des millions d’animaux expédiés partout au monde nous servent de compagnons, de nourriture, de médicament traditionnel et de divertissement. Les conditions brutales qu’ils subissent font énormément souffrir chacun d’entre eux. Et avec des maladies zoonotiques, ce commerce peut aussi poser un risque pour l’humain.

Le commerce des espèces sauvages est un problème mondial qui requiert une solution mondiale, pour protéger les animaux et les humains. Nous invitons le gouvernement du Canada à prendre des mesures pour prévenir la prochaine pandémie, en préconisant auprès des dirigeants du G20, en novembre, une interdiction mondiale du commerce d’espèces sauvages et en freinant le commerce intérieur au Canada. Signez la pétition maintenant:

Ils égayent nos vies, et c’est normal de vouloir les garder chez soi. Mais, nous vous suggérons de les respecter et d’aller plutôt les apprécier dans la nature, où ils ont leur place.

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