10 faits intéressants sur le paresseux, l’animal le plus lent sur terre

24/10/2017

Le paresseux est un animal doux. Son nom scientifique, Bradypus, signifie « pieds lents » en grec.

Par le blogueur invité, Aaron Lax

Le paresseux, qui vit en Amérique centrale et en Amérique du Sud, élit domicile dans les grands arbres, car ses longues griffes lui rendent la marche au sol très difficile.

Le texte qui suit vous aidera à comprendre cet animal unique et pourquoi sa place est dans la nature.

1. Deux types de paresseux

Il existe deux types de paresseux : celui à deux doigts et celui à trois doigts. Or, les deux ont trois griffes, ou orteils, sur les pattes arrière, ce qui porte à confusion. En réalité, la différence entre les paresseux à deux et à trois doigts se trouve sur leurs pattes avant (en anglais).

2. Un grand frère

Le paresseux contemporain fait en général la taille d’un chien moyen. Or, le paresseux préhistorique, le Mégathère (en anglais), pouvait, atteindre la taille d’un éléphant d’Asie! Ce paresseux géant était parfois muni de petits os vertébraux (en anglais) qui lui auraient servi de blindage protecteur. Il a disparu il y a environ 10 000 ans.

Luck est une jeune paresseuse adulte à trois doigts qui vit au sanctuaire AIUNAU, en Colombie depuis son sauvetage de la captivité.

3. Un camouflage naturel

Il existe une relation symbiotique (en anglais) entre la fourrure du paresseux et l'algue verte qui pousse sur son corps. Si le paresseux fournit une protection et de l’humidité à l’algue qui pousse sur sa fourrure (hautement absorbante), l’algue lui offre en échange un camouflage (en anglais) et des nutriments supplémentaires, qu’il absorbe par la peau.

4. Le monde à l’envers

Les caractéristiques impressionnantes du paresseux lui permettent de passer 90 % de son temps suspendu à l’envers. Selon certaines études (en anglais), c’est possible parce que ses organes sont rattachés à sa cage thoracique et ne lui compriment pas les poumons. Ainsi, contrairement à nous, un paresseux peut rester suspendu à l’envers sans que sa respiration ne soit affectée.

Princesa, une paresseuse (à deux doigts), reçoit aussi des soins au sanctuaire colombien AIUNAU.

5. Une diète verte

La diète d'un paresseux (en anglais) se compose de bourgeons, de feuillage et de pousses tendres, mais il arrive au paresseux de manger des insectes et des oiseaux pour enrichir sa diète. Son estomac compte plusieurs compartiments lui permettant de digérer efficacement toute la cellulose qu’il absorbe. Sauf que sa digestion est très lente : il peut mettre 30 jours à digérer une feuille (en anglais)!

6. Les yeux dans les yeux

Le paresseux a une vertèbre de plus à la base du cou, qui lui permet de tourner la tête à 270° (en anglais). Il peut ainsi voir son entourage à près de 360°, ce qui constitue un mécanisme de défense non négligeable. Ce trait le distingue des autres mammifères, dont la structure osseuse ne permet pas cette flexibilité.

Un paresseux sauvage dans le parc national de Sobrenia, au Panama.

7. Des longueurs sous l’eau

Si le paresseux marche difficilement au sol en raison de ses longs ongles, il peut avancer trois fois plus vite à la nage (en anglais), fait surprenant chez un animal si lent. Il peut aussi retenir son souffle pendant 40 longues minutes, en contrôlant son métabolisme pour ralentir son rythme cardiaque au tiers de la vitesse normale.

8. Lentement mais surement 

De par son métabolisme, le paresseux conserve son énergie; il bouge plus lentement que tout autre mammifère (en anglais) sur la planète. Ce rythme modeste lui vaut de se déplacer de 38 mètres (125 pieds) par jour tout au plus, et dans les rares occasions où il se trouve au sol, il ne rampe qu’à 30 cm (1 pied) à la minute.

Un jeune paresseux sauvage dans le parc national de Sobrenia, au Panama.

9. Un sommeil en beauté

L’ancienne déesse grecque Aergie personnifiait le paresseux, et était connue pour dormir souvent. Le rythme de sommeil du paresseux d'aujourd'hui (en anglais) dépend de son habitat. En captivité, il dort de 15 à 20 heures par jour, alors qu’à l’état sauvage il dort autant qu’un humain, soit environ 8 à 9 heures par jour.

10. Un sourire photogénique

La morphologie du visage d’un paresseux donne l’impression qu’il sourit constamment, même quand il a mal, qu’il est stressé ou angoissé. Les touristes qui l’utilisent comme accessoire pour leurs selfies sauvages prennent sa morphologie pour de la gaieté ou de la satisfaction.

Aidez-nous à maintenir les paresseux dans leur habitat naturel

Selon notre récente étude, les espèces les plus souvent utilisées dans les selfies en Amazonie sont le paresseux, qui vient en tête de liste, puis le dauphin rose, l’anaconda et le caïman.

Dans la forêt, le paresseux vit une existence calme et léthargique. Le fait d’être constamment entouré de bruit et de monde, sans pouvoir s’en échapper, le stresse énormément. De plus, on lui donne une diète malsaine qui finit par l’affaiblir ou le rendre malade. Le paresseux ne veut pas de caresses, il veut simplement survivre.

Les touristes et leurs guides peuvent être négligents quand ils manipulent ces animaux pour leurs selfies. L’étude mentionne que ces paresseux sont souvent tenus par les griffes ou les bras, sans aucun soutien. Dans cette posture le paresseux vit beaucoup de peur et de stress.

Le paresseux est un arboricole : les arbres et les branches constituent son habitat naturel. Dans l’industrie touristique, quand les touristes étaient partis, on a vu des paresseux laissés au sol ou attachés, une posture vulnérable.

En voyage, prenez des photos de paresseux et d’autres animaux dans leur habitat naturel. Quand on vous offre de tenir un paresseux pour faire une photo, c’est simple : refusez.

Signez le Code du selfie de voyage et apprenez comment contribuer à maintenir les animaux sauvages à l’état sauvage.