Sauvetage d’ours : libération des deux derniers ours dansants

22/12/2017

En collaboration avec l’Institut Jane Goodall au Népal et la police népalaise, nous avons libéré deux ours maltraités, Rangila et Sridevi, le mardi soir du 19 décembre. Au moment d’écrire ces lignes, ils étaient en chemin vers le parc national Parsa au Népal, où ils ne souffriront plus

“We are thrilled that the last two known Nepali dancing bears have been rescued from their lifetime of suffering” - Manoj Gautam, Jane Goodall Institute of Nepal

Ce sont les deux derniers ours connus qui dansaient illégalement au Népal. Rangila, un mâle de 19 ans, et Sridevi, une femelle de 17 ans, avaient été achetés par un propriétaire qui les a fait danser et les a forcés à amuser les foules toute leur vie. La danse des ours est une pratique illégale et cruelle.

Les ours comme Rangila et Sridevi sont arrachés à leur mère en bas âge pour performer sous la contrainte.

Contrôle par la douleur des cordes 

Leur propriétaire leur avait percé le nez au fer chaud pour y passer une corde afin de pouvoir les contrôler.

Le dressage des ours dansants est très cruel, car il doit les rendre soumis au point qu’ils acceptent de divertir les touristes.

De l’horreur à la sécurité

La police locale a pu retrouver les ours à Iharbari, au Népal, grâce au téléphone cellulaire de leur propriétaire. Le sauvetage fut chargé d’émotion pour tous ceux qui y ont participé. Les ours montraient des signes de profonde détresse et de troubles psychologiques : recroquevillés, ils faisaient les cent pas et se grugeaient les pattes. 

Les ours Rangila et Sridevi en route vers une réserve faunique au Népal

Les ours sont acheminés vers leur demeure temporaire, à la réserve faunique de Parsa, au Népal.

Nous sommes fiers d’avoir réussi ce formidable sauvetage. Quelle belle façon de terminer l’année 2017! 

La fin du commerce des ours dansants au Népal

Le Népal n’est pas le premier pays à abolir l’usage des ours dans le divertissement.

Après 20 années de collaboration avec des organismes locaux, nous avons pu mettre fin à cette pratique cruelle en Grèce, en Turquie et en Inde. Au Pakistan, l’abolition progressive des combats d’ours arrive à son terme.

Neil D'Cruse, notre expert de la faune, exprime son soulagement :

« Rangila et Sridevi, victimes du braconnage, ont trop longtemps souffert en captivité. »

Et Manoj Gautam, de l’Institut Jane Goodall, ajoute :

« Nous sommes heureux de voir les deux derniers ours dansants du Népal libérés de leur vie de torture. » 

Or, il reste encore beaucoup à faire pour protéger les ours

La souffrance des ours en Asie existe toujours. Nous travaillons pour mettre fin à l’exploitation des ours dans le sport barbare des combats d’ours.

Nous veillons aussi à mettre fin à l’inutile et horrible industrie de la bile d’ours, où environ 22 000 ours noirs sont encore en captivité dans de minuscules cages. Ces ours ont une perforation permanente à l’estomac, par où l’on prélève régulièrement leur bile.

Partagez cette belle histoire dans les médias sociaux pour célébrer le sauvetage de Rangila et Sridevi.