
Le Nature Intelligence System (NIS) peut contribuer à résoudre les importants défis liés au commerce des espèces sauvages aux frontières canadiennes.
Il s’agit d’un outil dont vous n’avez jamais entendu parler, mais qui pourrait faire une grande différence dans la lutte contre le commerce illégal et sous-réglementé des espèces sauvages au Canada.
Le Nature Intelligence System (NIS; système de renseignements sur la nature) est un outil propulsé par l’IA capable d’aider le personnel des services frontaliers du Canada en signalant les chargements à haut risque contenant des animaux vivants (ainsi que leurs parties et produits dérivés). Il sert de spécialiste numérique en analysant des données complexes pour aider le personnel de première ligne des services frontaliers à prendre des décisions plus éclairées.
Bien que le Canada ne compte que 0,5 % de la population mondiale, il est l’un des principaux contributeurs au commerce mondial des espèces sauvages. Des centaines de milliers d’animaux sauvages traversent nos frontières chaque année. Selon notre rapport de 2021, au moins 1,8 million d’animaux sauvages ont été importés au Canada entre 2014 et 2019. De plus :
- moins de 8 % de ces animaux nécessitaient un permis de l’ACIA, du SCF ou en vertu de la CITES;
- 93 % des reptiles importés enregistrés par l’ASFC n’avaient aucune description taxonomique d’espèce;
- 80 % des 320 000 animaux sauvages importés en 2019 étaient destinés au commerce des animaux de compagnie exotiques.
Les spécialistes et responsables politiques du Canada s’entendent pour dire que le pays doit en faire plus pour freiner le commerce des espèces sauvages.
À l’heure actuelle, une immense responsabilité repose sur les épaules du personnel des services frontaliers. Ces généralistes doivent jouer les spécialistes de la réglementation du commerce pour un vaste éventail de marchandises compliquées et prendre des décisions rapidement sur la base d’un minimum d’informations, ce qui permet au commerce des espèces sauvages d’opérer essentiellement sans surveillance.
Le NIS est un outil important qui permettrait de combler des lacunes en matière de données sur le commerce des espèces sauvages et de capacité d’application de la loi en transférant l’expertise scientifique au personnel de première ligne. Sans compter qu’il représente une solution peu coûteuse et testée par le gouvernement.
Un budget fédéral nécessaire
Malheureusement, trop peu de politiques sont au courant du NIS et aucun budget fédéral n’est actuellement prévu pour sa mise en œuvre. Le premier ministre Carney et le gouvernement libéral mettent en ce moment même la touche finale au budget fédéral.
Nous avons fait part de nos recommandations budgétaires aux ministres responsables. Demanderez-vous à votre député ou députée au niveau fédéral de nous aider?

Le financement du NIS permettrait de respecter certains engagements pris lors de l’élection 2025
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« Promouvoir la conservation de la nature internationalement, notamment en arrêtant le commerce illégal d’espèces sauvages à travers nos frontières grâce à des solutions numériques modernes. »
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Appuyer des lois plus robustes pour réduire le commerce des animaux sauvages afin d’atténuer ses risques pour le bien-être des animaux, l’environnement et la santé.
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Déployer de nouvelles technologies et mesures de mise en œuvre dans la lutte contre les espèces aquatiques envahissantes.
Le coût de la mise en œuvre du NIS est estimé à un ou deux millions de dollars pour la première année, mais serait partiellement récupéré par l’augmentation des pénalités. En plus de représenter une ressource essentielle pour l’application de la loi afin de réduire les risques en matière de zoonoses, d’espèces envahissantes, d’animaux de compagnie exotiques dangereux et de crime organisé, il ferait du Canada un chef de file mondial de la surveillance et de la lutte contre le commerce des espèces sauvages.
Appuyez une demande de budget fédéral
La mise en œuvre du NIS est une évidence pour le présent gouvernement. Elle correspond à plusieurs engagements de son mandat, donne suite à plusieurs promesses électorales de la plateforme libérale et coûte très peu à un moment où le gouvernement coupe dans les dépenses. Nous espérons maintenant que le budget d’automne contienne des orientations politiques ou des fonds pour le programme.
Envoyez une lettre de soutien à votre député ou députée au fédéral afin de lutter contre le commerce des espèces sauvages.
Image d’en-tête : Le système Nature Intelligence (NIS) peut aider à relever les grands défis liés au commerce des espèces sauvages aux frontières canadiennes.