Chroniques de survie hivernale : tandis que l’hiver s’installe, les animaux sauvages urbains du Canada ont recours à plusieurs stratégies pour survivre aux températures glaciales et à la rareté de la nourriture.
Voici les tactiques de survie hivernale des principales espèces se trouvant dans nos villes.
La migration
De nombreux oiseaux et insectes, y compris les papillons, migrent vers des climats plus favorables. Les bernaches du Canada, les hirondelles rustiques et les canards branchus se dirigent vers des endroits plus chauds au sud, tandis que les sauvagines de l’Arctique, les pinsons des arbres et les harfangs des neiges se déplacent de l’Arctique vers le sud du Canada.
Un sommeil hivernal
Dans le froid de l’hiver, de nombreux animaux optent pour un rythme plus lent et entrent dans diverses formes de sommeil pour économiser leur énergie.
- L’hibernation : les chauves-souris, les marmottes, les grenouilles et les crapauds réduisent leur température corporelle, ralentissent leur métabolisme et entrent dans un état d’inconscience pour de longues périodes.
- La brumation : les reptiles, comme les serpents et les tortues, se réfugient dans des tanières souterraines pour bénéficier de températures stables. Ils se réveillent occasionnellement lors des journées plus chaudes pour profiter du soleil et ainsi éviter de se déshydrater.
- La torpeur : les moufettes, les ratons laveurs et les opossums passent par de brèves périodes de réduction de l’activité physique pour économiser leur énergie et adapter leurs habitudes alimentaires.
- La diapause : les insectes entrent dans un état dormant semblable à une légère hibernation et produisent un antigel naturel pour les aider à tolérer les températures froides.
La persévérance
Dans les villes animées, les espèces sauvages affrontent le froid et s’adaptent aux défis de la température en utilisant la nourriture et les abris disponibles.
Les cerfs de Virginie et les écureuils gris développent un pelage hivernal plus épais pour une meilleure isolation. C’est également le cas d’autres espèces résilientes, comme les lapins, les lièvres, les castors et plusieurs oiseaux, y compris les pigeons, les moineaux, les sauvagines et les corneilles. Les prédateurs, comme les renards, les coyotes et les oiseaux de proie, rôdent également dans les environnements urbains
Soutenir les animaux sauvages urbains en hiver
Prêtez main-forte à ces créatures résilientes à l’aide de gestes simples.
- Nourrissez les oiseaux : installez des mangeoires contenant des aliments ayant un apport énergétique élevé, comme des graines de tournesol et du suif. Nettoyez régulièrement vos mangeoires pour éviter les maladies. Assurez-vous de nettoyer vos mangeoires de manière appropriée en les démontant et en les lavant régulièrement au lave-vaisselle ou à la main avec du savon. Entretenez-les en vérifiant qu’il n’y ait pas de graines moisies ni de déjections pour minimiser les risques de transmission de maladies.
- Offrez de l’eau et cassez la glace : assurez-vous que les sources d’eau sont propres et dégelées. Faites un trou dans les bassins de jardin gelés à l’aide d’une casserole d’eau chaude en évitant d’avoir recours à de la force ou à de l’eau bouillante.
- Créez des abris : installez des nichoirs pour les oiseaux et les chauves-souris.
- Minimisez les dérangements : limitez les activités extérieures lors des froids extrêmes afin de réduire les niveaux de bruit et d’éviter de causer du stress aux animaux.
- Entretenez les habitats existants : laissez les feuilles tombées sur le sol ou en piles afin de fournir un refuge aux insectes et une importante source d’alimentation aux oiseaux et aux petits animaux.
- Taillez les arbres de manière respectueuse de la faune : planifiez la taille de vos arbres en gardant la faune à l’esprit et en vérifiant si des nids s’y trouvent.
- Utilisez des produits non toxiques : évitez les produits contenant de l’antigel, car ils sont toxiques pour les animaux de compagnie et les animaux sauvages.
Respecter l’hibernation, éviter les dérangements et obtenir de l’aide professionnelle sont des gestes qui contribuent à une coexistence harmonieuse avec les animaux sauvages urbains en hiver. En prenant ces mesures, nous pouvons veiller à leur bien-être dans nos espaces urbains partagés.
À propos de Julian
Julian Victor est un vidéaste spécialisé dans la faune originaire de Toronto. Il a travaillé sur des projets pour National Geographic et Smithsonian. À l’heure actuelle, il crée du contenu sur la conservation de la faune et anime un segment intitulé On the Wild Side pour l’émission matinale la plus populaire au Canada, Breakfast Television.
La mission de Julian est d’éduquer les gens de tous les milieux sur notre planète, ses habitants et la manière de les préserver. Il est toujours à la recherche de différentes histoires de conservation afin de sensibiliser le public au monde naturel. Il affectionne particulièrement les espèces sauvages qui prospèrent dans les milieux urbains. Des grandes colonies de cormorans à aigrettes nichant dans les secteurs riverains de Toronto aux urubus à tête rouge perchés sur des édifices au-dessus d’intersections passantes au centre-ville, Julian affirme que les espèces sauvages nous entourent et qu’il suffit de regarder.
Découvrez d’autres magnifiques photos de la faune sauvage de Julian sur Instagram (@jv_wild).