COP29 : militer pour la protection des animaux
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Lors de la COP29 qui s’est tenue à Bakou, Protection mondiale des animaux a fait pression pour que des politiques climatiques plus fortes soient mises en place afin de lutter contre les répercussions de l’agriculture industrielle. Bien que des progrès aient été réalisés, les pays participants n’ont que peu abordé le rôle de l’agriculture industrielle dans les changements climatiques.
La COP29 de Bakou a joué un rôle majeur dans les négociations mondiales sur le climat, soulignant à la fois l’urgence de la crise climatique et le travail considérable qu’il reste à accomplir pour transformer notre monde. Bien que la conférence ait permis de réaliser quelques progrès, elle n’a pas permis de prendre les mesures audacieuses nécessaires pour s’attaquer à l’un des principaux responsables des changements climatiques : l’agriculture industrielle.
Les délégués et déléguées de Protection mondiale des animaux étaient en première ligne, militant pour une transition vers des systèmes alimentaires durables qui protègent les animaux et la planète.
La nécessité urgente de s’attaquer à l’agriculture industrielle
L’agriculture industrielle est l’un des principaux responsables des émissions de gaz à effet de serre, de la déforestation et de la perte de biodiversité, étant à l’origine de 14,5 % des émissions mondiales. Malgré le lien évident entre l’agriculture industrielle et les changements climatiques, cette question a été largement négligée au cours de la COP29.
Les délégués et déléguées de Protection mondiale des animaux ont participé à la conférence pour exiger des politiques climatiques plus fortes qui intègrent le bien-être des animaux et encouragent les régimes alimentaires à base de plantes et les pratiques agricoles durables comme solutions essentielles pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux et protéger les communautés et les écosystèmes vulnérables.
Mesures clés et propositions de plaidoyer lors de la COP29
- Aux côtés d’activistes pour le climat, nous avons participé à une manifestation silencieuse pour attirer l’attention sur les géants de l’agriculture industrielle comme JBS, dont le lobbyisme nuit à la prise de mesures significatives en faveur du climat. En tant que premier producteur mondial de viande, JBS contribue considérablement à la déforestation et à la dégradation de l’environnement tout en échappant à une réglementation importante.
- Nous avons collaboré avec des délégations de l’Union européenne, de l’Azerbaïdjan et du Sénégal pour insister sur l’intégration du bien-être animal et de l’agriculture durable dans les stratégies nationales de lutte contre les changements climatiques.
- Notre directrice générale mondiale, Tricia Croasdell, a prononcé un discours percutant à l’occasion de l’événement « Women’s Power in Sustainable Development » (Le pouvoir des femmes dans le développement durable), dans lequel elle souligne le rôle essentiel des femmes dans la promotion des pratiques agricoles durables et de la résilience climatique.
- Nous avons lancé notre document d’information intitulé Towards Equitable, Humane, and Sustainable Food Systems (Vers des systèmes alimentaires équitables, humains et durables) au cours de la conférence. Le document indique qu’il est urgent de s’attaquer aux crises interconnectées des changements climatiques et de l’agriculture industrielle en proposant des solutions telles que l’adoption à grande échelle des régimes alimentaires à base de plantes et la promotion de pratiques agricoles durables.
Occasions manquées lors de la COP29
L’une des principales déceptions engendrées par la COP29 est liée au financement très attendu dans le cadre du nouvel objectif chiffré collectif (NCQG, selon le sigle anglais). Bien que l’engagement consistant à investir 300 milliards de dollars américains dans la lutte contre les changements climatiques constitue un pas en avant, il n’est pas à la hauteur des 1,3 billion de dollars américains que les économistes estiment nécessaires pour faire face à l’urgence climatique. Cette insuffisance de fonds met en péril des communautés vulnérables, des écosystèmes et des milliards d’animaux.
Comme l’a affirmé Kelly Dent, responsable de notre délégation lors de la COP29, « on se souviendra de la COP29 comme de la "grande évasion financière" »
En attendant la COP30
À l’approche de la COP30 qui se tiendra à Belém, au Brésil, nous continuerons à militer ardemment en faveur d’une action climatique audacieuse. Le fait que l’agriculture industrielle n’ait pas été abordée lors de la COP29 souligne la nécessité urgente de poursuivre nos efforts pour faire du bien-être des animaux une priorité dans les politiques climatiques mondiales.
Joignez-vous à nous pour plaider en faveur d’un avenir où les animaux, les personnes et la planète prospèrent.
Protéger les animaux, c’est protéger notre planète.