World Animal Protection Canada Board Chair, Maureen Armstrong, and her dog

Célébrez la Journée internationale des femmes avec nous

Nouvelles

Le 8 mars 2022 marque la Journée internationale des femmes, une journée consacrée à célébrer les réussites des femmes, à sensibiliser les gens aux préjugés et à agir pour l’égalité.

Le thème de cette année, #BriserLesPréjugés, nous encourage tous à contribuer pour bâtir un monde diversifié, équitable et inclusif. Un monde où nous accordons de la valeur à la différence et où nous la célébrons.

Pour souligner cette journée, nous vous présentons une femme incroyable qui fait bouger le monde pour les animaux.

World Animal Protection Canada Board Chair, Maureen Armstrong, and her dog

En plus d’être présidente du conseil de Protection mondiale des animaux Canada, Maureen Armstrong, B.A., LL.B., IAS.A, est médiatrice intérimaire de l’Université York. Elle a occupé les postes d’avocate générale et de secrétaire de l’Université York, de directrice générale de la Commission canadienne des droits de la personne, de vice-présidente d’Aide juridique Ontario et de présidente de la Commission d’indemnisation des victimes d’actes criminels. Maureen est aussi la créatrice et l’animatrice du balado The Animal Guide for Curious Humans.

Nous avons demandé à Maureen de nous parler de ses expériences chez Protection mondiale des animaux et ailleurs.

1. Cette année, le thème de la Journée internationale des femmes est #BriserLesPréjugés. Comment avez-vous surmonté les préjugés dans votre carrière?

Tout au long de ma carrière, j’ai eu la chance d’évoluer dans beaucoup d’environnements de travail progressistes où la plupart de mes collègues étaient sensibles et favorables à l’égalité des sexes. Mais les préjugés peuvent être difficiles à déraciner et ils se manifestent souvent avec subtilité. L’un des préjugés les plus répandus était l’attente tacite selon laquelle les femmes de l’équipe allaient s’occuper des tâches moins importantes, mais nécessaires. Que ce soit mettre en place la nourriture et les boissons pour une réunion à l’heure du lunch ou compiler et distribuer des notes sur cette rencontre, le travail additionnel revient de manière disproportionnelle aux membres féminins du groupe. Un autre préjugé répandu est celui de s’attendre à ce que les opinions des femmes soient homogènes (« qu’est-ce que les femmes en pensent? ») au lieu de reconnaître la grande diversité de nos opinions, guidées par notre race, notre culture et notre expérience. 

2. Quelle est la leçon la plus importante que vous avez apprise et que vous aimeriez transmettre aux autres femmes?

L’acceptation de soi est un superpouvoir qui peut nous protéger des effets de l’injustice et de l’iniquité. Intérioriser les préjugés et les partis pris des autres peut miner notre estime personnelle. Nous accepter comme nous sommes, avec nos forces et nos faiblesses, nous aide à affronter l’adversité. 

3. Quel message aimeriez-vous envoyer aux jeunes femmes qui souhaitent protéger les animaux et la planète?

Les membres non humains du règne animal ont besoin de vous! Vous pouvez apporter une contribution positive à la vie des animaux grâce à votre choix de carrière, au bénévolat et à votre façon de vivre au quotidien. Je suis ravie de voir de jeunes femmes poursuivre une carrière en sciences, et beaucoup d’avancées liées au bien-être et à la protection des animaux sont attribuables à des femmes scientifiques. La primatologue et anthropologue de renommée mondiale Jane Goodall en est un excellent exemple. Il existe un nombre incalculable d’autres choix de carrières épanouissantes, notamment dans le domaine du droit ou des politiques au sein du gouvernement, dans des organismes à but non lucratif ou dans l’entrepreneuriat lié aux animaux. Il existe un geste que nous pouvons tous faire dès maintenant, celui de prendre des décisions guidées par le bien-être animal dans nos vies quotidiennes. Acheter des produits non testés sur les animaux, éliminer les produits animaliers de notre alimentation ou ne consommer que des produits d’animaux élevés humainement, et refuser de soutenir les entreprises qui exploitent les animaux pour le divertissement ou pour d’autres fins peut faire une grande différence. 

4. En tant qu’amie des animaux, que représente le fait d’être présidente du conseil de Protection mondiale des animaux?

Faire partie de Protection mondiale des animaux Canada et de la famille mondiale de l’organisme est un véritable honneur. L’organisme possède le talent immense de pouvoir avoir des conversations difficiles, mais respectueuses avec les décideurs et les acteurs du monde des affaires afin de promouvoir un changement positif pour les animaux. Nous sommes aussi habiles pour mobiliser les gens afin qu’ils répondent aux préoccupations en matière de bien-être animal dans l’ensemble du monde. 

Nous avons une excellente équipe de membres du conseil, de gestionnaires, d’employés et de bénévoles tous dévoués à créer un monde où les animaux peuvent avoir une bonne qualité de vie dans un environnement naturel sain. Nous contribuons à faire une réelle différence, au Canada et ailleurs. Par exemple, nous avons contribué à d’importantes avancées, comme la Loi visant à mettre fin à la captivité des baleines et des dauphins du Canada, qui interdit la reproduction, l’exposition et le commerce des cétacés (baleines, dauphins et marsouins) pour le divertissement du public, et la fin des promenades à dos d’éléphant au parc African Lion Safari grâce à nos efforts de lobbying réussis. Nous avons aussi fait des pas de géant à l’échelle mondiale. Ensemble, nous avons incité le gouvernement de la Corée du Sud à s’engager à interdire l’élevage d’ours pour la bile d’ici 2026, et l’UE a éliminé progressivement l’utilisation non nécessaire d’antibiotiques chez les animaux d’élevage.

5. Qu’est-ce qui vous donne le plus d’espoir pour l’avenir des animaux et de notre planète?

Trois choses me réjouissent vraiment par rapport à l’avenir. Premièrement, la technologie a permis aux citoyens du monde de créer des liens et de s’unir d’une manière qui n’a jamais été possible auparavant dans l’histoire de l’humanité. Si elle est utilisée efficacement, elle amplifie nos voix et elle mène à un véritable changement, et souvent assez rapidement. Nous devons veiller à ce que chaque être humain y ait accès. 

Deuxièmement, je crois que la profonde sagesse des peuples, des communautés et des organisations autochtones à l’égard des animaux et de l’environnement peut nous aider à corriger les systèmes actuels d’exploitation ancrés dans le colonialisme et l’ignorance. Il y a tant de choses que nous pourrions apprendre en écoutant attentivement les conseils et en suivant le leadership des communautés autochtones de l’Île de la Tortue (l’Amérique du Nord) et au-delà.

Finalement, avec ces deux premiers éléments, un esprit de compassion et de la bienveillance à l’échelle mondiale, je crois que l’adoption d’une Déclaration universelle sur le bien-être des animaux est possible de mon vivant. Et je suis grand-mère! Nous pouvons y arriver. Nous le pouvons et nous le ferons.

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