Photo : Les vaches laitières vivant dans des stalles entravées dans une ferme au Canada. Shutterstock / LMLaVie
Par Lynn Kavanagh, notre responsable de la campagne agricole
Les stalles entravées sont une sorte de construction bien commune dans l’industrie laitière où les vaches sont attachées au cou dans leur espace respectif, restreignant leurs mouvements et leurs capacités à socialiser, à paître, à se toiletter et à faire tout autre comportement naturel.
Ces installations sont encore largement employées pour les vaches laitières au Canada. À l’heure actuelle, environ 75 % des fermes qui se spécialisent dans la production de lait y ont recours.
Dans certains établissements, le bétail attaché peut accéder au pâturage en saison, mais le reste du temps, ses mouvements sont restreints comparativement aux vaches abritées dans des étables en logettes ou dans d’autres types de systèmes à stabulation libre. Il va sans dire que la stabulation libre en logettes ne donnant pas accès à l’extérieur comporte également son lot de problèmes en matière de bien-être. Toutefois, lorsque ces vaches ont l’occasion d’aller à l’extérieur de façon quotidienne (sans être attachés et libres de se déplacer dans un enclos ou dans un pâturage), leur bien-être s’améliore considérablement.
L’un des importants indicateurs de bien-être des animaux se rapporte à la présence de comportements aberrants appelés « stéréotypies ». Les « comportements stéréotypiques » sont des mouvements inutiles et répétitifs que font les animaux lorsqu’ils éprouvent du stress ou de la frustration face à leurs conditions de vie. Il est démontré que les vaches qui sont gardées dans des stalles entravées ont des comportements anormaux, tels que rouler leur langue (un comportant associé à l’incapacité de brouter), se frotter contre l’équipement et gruger les barreaux, qui diminuent lorsqu’elles ont un accès quotidien au grand air. Ces bêtes qui vivent dans ces installations sans possibilité de se dégourdir les pattes chaque jour consacrent aussi bien plus de temps à lécher et à sentir le sol ou d’autres choses qu’à ruminer (un comportement essentiel pour les vaches). Une étude a démontré que lorsque le bétail qui est attaché et qui ne peut aller à l’extérieur tous les jours est relâché, il passe plus de temps dans des comportements de jeu et à la course au trot, suggérant un sentiment positif (joie, euphorie) lorsque libéré d’un enfermement.
Les caractéristiques de l’habitat sont très importantes pour le bien-être et le confort des vaches laitières. Par exemple, les systèmes qui leur permettent de se balader, de socialiser, d’aller dehors et de s’étendre au sol confortablement (certaines loges sont trop petites et causent ainsi des problèmes de santé chroniques). Les stalles qui ont une couche épaisse de litière permettent aux vaches de se coucher aisément et contribuent à prévenir l’infirmité et la mastite, deux états de santé fréquents chez ces animaux.
Un nouveau code de pratiques pour les bovins laitiers est en cours de révision par le Conseil national pour les soins aux animaux d’élevage (CNSAE) et son ébauche sera bientôt publiée pour une période de commentaires publics. En tant que membre du CNSAE, nous insistons pour que le code comprenne l’élimination progressive des stalles entravées ainsi que d’autres améliorations visant le bien-être de cette espèce.
Restez à l’affût pour en savoir plus sur l’ébauche du code et sur la façon de vous joindre à nous pour parler au nom des bovins laitiers!
Doubler l’incidence pour les animaux d’élevage dans le cadre de Mardi je donne
Si vous souhaitez agir dès maintenant pour aider les vaches et les autres animaux d’élevage, donnez dans le cadre de notre campagne de dons jumelés Mardi je donne. Chaque dollar donné sera jumelé, doublant ainsi son incidence. Vous pouvez nous aider à mettre fin à la souffrance qu’endurent les animaux d’élevage à cause de pratiques cruelles d’élevage intensif ici même au Canada et ailleurs dans le monde.
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