Le Canada ne doit pas être une escale pour le commerce cruel et dangereux d’espèces sauvages
Agissez en signant la pétition e-3015 de la Chambre des communes demandant au gouvernement fédéral de mettre fin au commerce international et national d’oiseaux exotiques et autres animaux sauvages.
Nous avons été choqués et très déçus de voir un reportage de CTV portant sur une cargaison de 59 perroquets et toucans capturés à l’état sauvage en Guyane qui a pu entrer au Canada et être expédiée de Toronto à Vancouver pour ensuite se rendre au Japon. Le personnel de l’aéroport et du gouvernement canadien a permis à ceci d’arriver, en dépit des rapports stipulant que l’exportateur n’avait pas les permis adéquats, que les oiseaux semblaient en mauvaise santé et qu’ils n’avaient pas suffisamment d’eau et de nourriture.
Dre Nadine Meyer, une vétérinaire ayant un intérêt particulier pour les oiseaux, s’est portée bénévole pour aller à l’aéroport le 1er décembre 2020 afin de nourrir les oiseaux. Ce qu’elle a observé lui a brisé le cœur :
« Lorsque nous sommes arrivés à l’aéroport pour nourrir les oiseaux, nous avons été révoltés, attristés et préoccupés de trouver un oiseau mort et un autre oiseau logé dans la cage adjacente qui semblait très mal en point. L’oiseau malade, qui avait également une malformation du bec, était affaibli, ne réagissait pas aux stimuli externes et s’agrippait à son perchoir avec le peu d’énergie qui lui restait. Dans une perspective de vétérinaire et de bien-être animal, l’oiseau était sans aucun doute inapte pour poursuivre le transport. De plus, si nous n’avions pas convenu de les nourrir lors de leur dernier arrêt avant leur départ pour le Japon, plus de la moitié des oiseaux de la cargaison n’aurait pas eu suffisamment de nourriture pour la durée de transport excessivement longue. Nos préoccupations et nos recommandations ont été immédiatement soumises au vétérinaire de district de l’ACIA. C’est décevant de constater qu’il a fallu un groupe de bénévoles pour révéler des préoccupations de bien-être et de santé publique, en plus du statut illégal de cette cargaison et cela démontre la surveillance inadéquate du transport d’animaux vivants au sein du Canada », dit Dre Meyer.
« Après avoir appris que cette cargaison n’avait pas des permis d’importation, selon moi, les agents auraient dû ordonner une saisie complète. Au minimum, l’oiseau malade aurait dû recevoir des soins vétérinaires appropriés et l’oiseau mort aurait dû être soumis à une nécropsie et à des analyses spécifiques pour assurer la santé publique, surtout dans la mesure où au moins 7 personnes ont été en contact direct avec les cages ».
Melissa Matlow, la directrice de campagne de la Protection mondiale des animaux, fait des recherches sur le rôle du Canada dans le commerce des espèces sauvages :
« Ces oiseaux auraient immensément souffert pendant un voyage épuisant d’une durée probable de plus de 40 heures. Ceci dresse un portrait de la vie de millions d’animaux sauvages qui sont commercialisés dans notre pays chaque année pour être utilisés comme des animaux de compagnie exotiques ».
Le Canada a importé plus de 320 000 animaux sauvages en 2019 et approximativement 80 % de ces animaux étaient destinés au commerce d’animaux exotiques. « Cet incident souligne l’inefficacité du système de réglementation et d’application de la loi du Canada pour freiner le commerce d’espèces sauvages afin de réduire les risques pour les animaux, les personnes et la planète », Maltow a ajouté.
Protection mondiale des animaux a contacté les ministres fédéraux et les autorités d’inspection gouvernementales responsables de la surveillance du commerce d’espèces sauvages en demandant des explications pour savoir pourquoi ces animaux n’ont pas été saisis et si l’exportateur serait pénalisé pour le transport cruel et le fait de ne pas avoir les permis adéquats.
Les oiseaux sauvages souffrent énormément lors de la capture, la manipulation et le transport et les recherches démontrent que la mortalité peut être très élevée. Ils sont également porteurs de nombreux agents pathogènes. Le contact rapproché avec les oiseaux sauvages peut entraîner la transmission de la grippe aviaire, la psittacose et d’autres maladies touchant les humains. L’UE, l’Australie et les É.-U. ont restreint le commerce des oiseaux sauvages pour de telles raisons. Il est temps pour le Canada de faire sa part afin de freiner le commerce d’oiseaux et autres animaux sauvages dans le but de prévenir les risques de maladies, de cruauté animale et d’extinctions d’espèces.
Veuillez signer et partager la pétition e-3015 de la Chambre des communes demandant au Canada de mettre fin au commerce international et national d’espèces sauvages.