Si la pandémie nous empêche de voyager comme avant, plusieurs d’entre nous rêvent déjà à leurs futurs projets de vacances. Avant de réserver une activité de nage avec les dauphins ou un tour à dos d’éléphant, lisez ces 5 raisons de ne pas toucher aux animaux sauvages lors de vos vacances, ici comme à l’étranger.
En captivité, leurs besoins ne peuvent être satisfaits
Peu importe les conditions, on ne peut jamais reproduire leur environnement naturel en captivité. Les animaux captifs sont soumis à des conditions de vie artificielles qui les font souffrir. PPPar exemple, l’habitat naturel du grand dauphin fait plus de 100 km2, et peut, pour certaines populations, s’étendre au-delà de 400 km2. En comparaison, la taille moyenne d’un bassin où vit le dauphin en captivité fait seulement 444 m2 (4779,76 pi2), soit à peine plus qu’un écran IMAX. C’est 200 000 fois plus petit que son habitat naturel.
L’animal a subi des techniques de dressage brutales.
Pour qu’on puisse s’en approcher, l’animal doit avoir été dressé. L’éléphant en particulier doit être "cassé" avant de pouvoir promener des humains sur son dos. Les méthodes utilisées pour le contrôler sont extrêmement cruelles. Le petit est séparé de sa mère, puis on le retient par des chaines ou des cordes, afin qu’il ne puisse bouger que sur ordre de son entraineur. Il est alors contraint d’accepter des gens sur son cou, tandis qu’on lui inflige de la douleur pour accélérer le processus.
Risques potentiels pour la santé humaine.
Saviez-vous que 70% des maladies zoonotiques émergentes (transmissibles de l’animal à l’humain) proviennent d’animaux sauvages? Dans le cas de la récente pandémie, la COVID-19 proviendrait d’un marché d’animaux vivants en Chine. Même si un animal sauvage est en bonne santé, il peut toujours être porteur de germes dangereux.
On sait aussi que les éléphants en captivité peuvent transmettre la tuberculose à leurs maitres. Les employés qui travaillent 4 heures ou plus à proximité d’éléphants atteints de tuberculose ont 20 fois plus de chances de contracter la maladie que leurs collègues.
Au lieu de garder des éléphants en captivité, la meilleure solution serait de les laisser vivre dans la nature, où ils ont leur place.
Les activités avec des animaux sauvages mettent les travailleurs en danger.
L’animal sauvage reste sauvage, même en captivité. Il peut être imprévisible et potentiellement dangereux. En 2010, au SeaWorld de Tilikum, une orque en captivité a tué son entraineuse, Dawn Brancheau, en la noyant. Après que le film Blackfish (l’Orque tueuse, nominé aux Oscars) a abordé cet accident et la cruauté que subissent les orques en captivité, SeaWorld a mis fin à leur programme d’élevage.
Ce n’est pourtant pas la première fois qu’un animal sauvage en captivité tue des gens. Tyke, une éléphante de cirque, a tué son entraineur et gravement blessé un autre employé lors d’un numéro, à Honolulu en 1994. Elle fut ensuite abattue après s’être enfuie dans les rues de la ville. L’interaction étroite avec un animal sauvage comporte toujours un risque pour la sécurité.
Cela perpétue le cycle de la violence.
Lorsqu’une personne se photographie avec un animal sauvage en captivité (et la publie sur les médias sociaux), la photo laisse supposer que ce comportement est acceptable. Les tigres en captivité sont généralement dégriffés ou drogués pour ces photos. Les paresseux sont volés dans la nature pour permettre aux touristes de les cajoler. Pour que ces activités soient accessibles aux touristes, on capture constamment des animaux dans la nature, et le cycle recommence. Si les visiteurs ne peuvent voir la cruauté sous leurs yeux, elle se produit quand même en coulisses.
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Heureusement, en voyage on peut encore profiter de la compagnie des animaux sans contribuer à leur souffrance. Vous pouvez soutenir des sociétés comme Airbnb, qui dans le respect de la vie sauvage offre des activités d’observation à distance, comme les dauphins dans leur environnement et les safaris. Vous pouvez aussi visiter des sanctuaires respectueux des éléphants, comme à ChangChill et Following Giants, en Thaïlande.
Peu importe où vous décidez d’aller, renseignez-vous toujours avant de payer pour une activité avec des animaux. Lisez nos Trucs du voyageur respectueux des animaux pour mieux les protéger en vacances, et aidez-nous à mettre fin à leur maltraitance pour le divertissement en signant notre pétition pour mettre fin au commerce mondial d’espèces sauvages. Et bon voyage!