Ce n’est pas la première fois que la transmission de maladies d’animaux sauvages aux humains est la cause d’une épidémie sérieuse. Bien que la piste n’ait pas encore été confirmée, on soupçonne que cette toute dernière éclosion en Chine est le résultat de la transmission du virus de serpents à des humains.
Le fait que les serpents en captivité sont porteurs d’agents pathogènes, comme des bactéries, des parasites et des virus, pouvant être transmis aux humains est bien documenté.
Des conditions terribles mènent à la souffrance et aux maladies
Les serpents vendus dans les marchés, comme ceux signalés dans la ville de Wuhan, subissent des conditions atroces avant de s’y retrouver. Ils peuvent avoir été capturés en nature et entassés ensemble dans des sacs ou de petites cages pour être transportés au marché, ou avoir fait l’objet d’un élevage intensif dans des ranchs ou des fermes où ils sont gardés dans des contenants surpeuplés.
Quoi qu’il en soit, ces conditions sont de véritables incubateurs pour la transmission de maladies et l’évolution d’agents pathogènes plus virulents.
En Chine, les serpents sont souvent vendus pour leur viande, et la demande de serpents comme animaux de compagnie est en croissance dans de nombreuses villes.
La place des animaux sauvages est dans la nature
Kate Nustedt, notre directrice mondiale pour la faune, explique : « nous sommes de tout cœur avec les gens, en Chine comme ailleurs dans le monde, qui ont été touchés par le coronavirus et qui craignent de l’attraper.
Nous pouvons tous prendre des mesures très simples pour prévenir de futures éclosions. Arrêtons d’acheter des animaux sauvages, morts ou vivants, que ce soit des serpents, des oiseaux ou toute autre espèce sauvage.
La place des animaux sauvages est dans la nature. Pour un animal sauvage, rien n’est plus cruel que de devenir un animal de compagnie. Sans compter que cela peut mener à des éclosions de maladie sérieuses comme celle que nous voyons à Wuhan. »