Grand succès du projet protégeant le dauphin rose d’Amazonie

01/03/2018

Environ 1600 dauphins roses d’Amazonie (dauphins botos) ont pu être protégés de la chasse illégale

« En septembre 2017, notre équipe comptait 300 000 Gardiens des botos. »

Après quatre année d’efforts et grâce à nos formidables supporteurs, voici ce qu’a permis d’accomplir le projet pour faire interdire la chasse du dauphin boto :

  • Environ 1600 botos protégés de la chasse illégale
  • Une équipe de 66 agents environnementaux dédiés à la surveillance des botos dans les régions reculées d’Amazonie.
  • Plus de 5200 étudiants inspirés à sensibiliser leurs proches sur l’importance de protéger les botos.
  • Création de 300 000 « Gardiens des botos »

Et ce ne sont que quelques exemples des grandes étapes que votre constant soutien nous a permis de franchir. 

« Le projet est terminé. L’aventure n’a pas été facile mais fut très enrichissante », conclut Roberto Vieto, directeur des campagnes de protection de la faune.

« Il a fallu aborder la question des frontières internationales, les problèmes d’application de la loi et les conflits avec les pêcheurs; puis combattre les préjugés envers les dauphins botos, véhiculés par les légendes et l’incompréhension. »

Construire un mouvement

Roberto explique que ce sont la persévérance et l’approche par étape qui ont permis de mobiliser les gens et les gouvernements derrière ce projet : 

« Pour sensibiliser la population et mettre fin à la souffrance des dauphins, nous avons lancé le mouvement ‘Gardiens des Botos’, dans les médias sociaux, et mené des campagnes et actions dans les médias locaux et nationaux. Nous demandions aux gens d’adhérer à la campagne et de faire pression sur les politiciens pour obtenir un changement. En septembre 2017, notre équipe comptait 300 000 Gardiens des botos. »

Vue sous-marine d’un dauphin boto. Protection mondiale des animaux a fait participer plusieurs communautés vivant aux abords de l’Amazone pour protéger les dauphins botos menacés par certaines pratiques de pêche traditionnelles.

« L’interdiction de pêche du piracatinga au Brésil, entrée en vigueur en 2015, a permis de réduire la chasse des dauphins, qui leur sert d’appât. Or, il restait encore beaucoup à faire. Le piracatinga est aussi prisé en Colombie : il fallait donc une interdiction là aussi. À notre demande, les gardiens des botos ont fait pression sur le gouvernement colombien pour faire interdire la pêche et l’importation de piracatingas du Brésil. L’interdiction est finalement entrée en vigueur en aout 2017 », explique Roberto.

Vaincre les croyances

Pour protéger les botos, la campagne devait se fonder sur l’éducation des communautés, car les croyances locales faisaient du boto un ennemi plutôt qu’un ami.

Pour changer cette perception et défendre le dauphin, nous avons choisi des écoles de deux communautés.

Avec un soutien constant, nous avons formé plus de 90 professeurs dans 48 écoles des municipalités d’Uarini et Fonte Boa.

Jeunes protecteurs : plus de 5200 enfants de deux communautés d’Amazonie ont été formés sur la protection des botos et ont propagé le message auprès de leurs proches.

« Nous voulions faire des étudiants des vecteurs de changement; et faire comprendre aux communautés que le dauphin est intelligent et peut beaucoup souffrir s’il est maltraité. Le pouvoir des jeunes dans la région fut une grande inspiration. Les pêcheurs ont commencé à voir les botos d’un tout nouvel œil grâce à ce que leurs enfants apprenaient à l’école », conclut Roberto.

Nous avons aussi formé une soixantaine de bénévoles de l’environnement au Mamiraua Institute (un centre de recherche situé en Amazonie).

Leur mission est d’être aux premières lignes de la protection des botos dans les régions reculées d’Amazonie.

Des perspectives encourageantes

Parmi les autres projets, nous avons encouragé les communautés locales à développer des méthodes plus respectueuses et commercialement viables, comme le tourisme respectueux du dauphin, l’artisanat et la culture vivrière—des projets dont nous avons pu leur démontrer le succès ailleurs.

En eaux sures : Le boto, ou dauphin rose de la rivière Amazone, est mieux protégé grâce à un projet de quatre ans que vous avez rendu possible.

« Dans ce projet, le financement de nos donateurs a permis d’accomplir beaucoup en peu de temps. Grâce à eux, les botos sont aujourd’hui protégés en Amérique du Sud par de nouveaux règlements sur la pêche, des communautés entières, des agents environnementaux et une équipe de plus de 300 000 gardiens. Le boto a enfin retrouvé la sécurité dans le bassin de l’Amazone » dit Roberto.

À lire: La pêche au dauphin rose d’Amazonie maintenant interdite en Colombie

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