En Mongolie, les animaux traversent un hiver extrême

29/03/2016

Les animaux de Mongolie font face à des conditions climatiques extrêmes appelées dzud.

Les chèvres, les moutons, les vaches et même les troupeaux de chameaux sont tous menacés. Et le pire est encore à venir, car le printemps amène la saison des naissances, période où les mères et leurs petits sont extrêmement faibles et vulnérables.

Il ne s’agit pas que d’une simple vague de froid, mais bien d’une catastrophe lente et sournoise pouvant affecter des millions de bêtes, comme pendant le dzud de 2010. J’y suis allé le mois dernier pour évaluer la situation.

Nous sommes arrivés en après-midi chez M. Naraov Bayar, un berger nomade traditionnel. Le soleil s’élevait à peine à l’horizon et n’offrait aucune protection contre le vent et le froid. J’ai immédiatement remarqué les bêtes qui se serraient les unes contre les autres pour survivre.

Le jour, Naraov fait paitre ses animaux les plus forts. À force de casser la croute de glace pour accéder à l’herbe, ils ont des plaies et des blessures à la tête et aux pattes. Le père et les enfants de Naraov sont rentrés de la ville pour les soigner : ils cueillent à la main les herbes qu’ils trouvent pour augmenter les chances de survie du troupeau.

Les animaux font partie intégrante de leur vie

Fait surprenant, les deux plus jeunes enfants semblent à l’aise de travailler dehors par ce froid glacial.  C’est avec beaucoup d’attention qu’ils veillent aux animaux les plus petits et les plus faibles. Ce qui est clair c’est que ces bêtes font partie de la famille et ont droit à tous les soins et l’attention du monde.

Dans ces conditions glaciales, Naraov et les siens perdent du bétail presque tous les jours. Leur vie entière est directement liée à leur élevage : nourriture, vêtements, argent de base, compagnie et transport. Sans ces animaux, Naraov ignore comment sa famille survivrait.

En ce moment, ils sont des millions à souffrir

Les chèvres, les moutons, les vaches et même les troupeaux de chameaux sont tous menacés. Et le pire est encore à venir, car le printemps amène la saison des naissances, période où les mères et leurs petits sont extrêmement faibles et vulnérables.

Nous leur fournissons des abris d’urgence

Cette visite m’a permis de comprendre leurs besoins. Nous aidons les animaux les plus vulnérables en fournissant du matériel d’abri d’urgence aux paysans. Ainsi, leurs animaux ont un endroit sécuritaire où se protéger du vent glacial et conserver leur chaleur la nuit. Ils ont de meilleures chances de survie en attendant de retourner aux pâturages d’été.

Je reviendrai en Mongolie dans quelques semaines pour visiter d’autres familles et évaluer comment ils affrontent la situation. Nous travaillons avec leur gouvernement et continuerons de le faire dans un effort concerté pour protéger les animaux durant les mois extrêmes de l’hiver mongol.

Pour en savoir plus sur nos interventions d'urgence, consultez notre page Les animaux dans les catastrophes.